L’émission
d’aujourd’hui, amis qui êtes à l’écoute, conclut une série de méditations
sur le chapitre premier du livre de Daniel, dans l’Ancien Testament.
Notre réflexion sur ce texte nous a amenés à distinguer la vraie
sagesse de la fausse, en montrant que là où la crainte de l’Eternel est présente,
là où sa Parole est prise au sérieux, là se trouve le discernement, quelles
que soient les circonstances régnant autour de nous, et quelle que soit l’éclat
de la culture dominante. Daniel et
ses amis, qui étaient restés fidèles à L’Eternel alors qu’ils allaient
passer le reste de leur existence à la cour de Babylone et au service de son
empereur, avaient infligé à Neboukadnetsar une leçon à laquelle il ne
s’attendait sans doute pas: il avait essayé de les endoctriner pendant trois
ans à l’aide des meilleurs éducateurs de son royaume, leur apprenant non
seulement sa langue, mais tous les usages de sa culture et sa religion, leur
donnant même des noms liés à ceux de ses divinités païennes.
En fin de compte, ces quatre jeunes gens, ayant dès le départ renoncé
au régime alimentaire et spirituel de leur maître terrestre, et s’étant
soumis au régime de leur maître céleste, avaient fait devant l’empereur la
démonstration éclatante d’une sagesse supérieure provenant du seul vrai
Dieu, Adonaï, le maître de l’univers.
Il
y a là pour nous aujourd’hui, amis auditeurs, une leçon importante à
apprendre: le monde veut transformer, reformer l’esprit des uns et des autres,
en particulier de la jeunesse. Mais
que signifie “le monde”? Quels
sont les modernes Neboukadnetsars qui cherchent à imposer leur régime mental
et spirituel? Bien des courants de
pensée qui agitent les foules semblent se contredire.
Lequel les contrôle véritablement?
Ce qu’il nous faut bien comprendre, c’est que derrière tous ces
courants se situe un esprit de tromperie, de mensonge qui sait avec habileté créer
et entretenir la confusion chez les masses à l’aide de toutes sortes d’idéologies.
Le prince du monde, celui que la Bible appelle Satan, cherche à imposer
aux hommes - et en particulier à la jeunesse en recherche - son régime
malsain, à commencer, d’ailleurs, par
des boissons et des aliments malsains. Or,
qu’est-ce que l’Eglise, le peuple de l’Alliance avec l’Eternel, a à répondre
au monde? Que va-t-elle lui redonner
à son tour? Une sagesse faite de
normes chrétiennes abâtardies, mélangées avec les notions et idées
dominantes de la culture contemporaine? Une
sagesse mêlée avec les aliments intellectuels qui ont été offerts en pâture
aux idoles de notre temps, une sagesse soumise aux impératifs des média
modernes, les nouveaux maîtres de notre époque?
Ou bien une sagesse provenant sans compromis de la Loi divine et de
l’Evangile du Christ? Le monde
n’a pas besoin de recevoir de l’Eglise les déchets qu’il tâche avec
insistance de lui faire avaler, il n’a pas besoin que l’Eglise lui prescrive
le régime malsain auquel il est déjà adonné.
Hélas c’est bien ce que nombre de théologiens ou de soi-disant
penseurs chrétiens s’attachent à promouvoir, se croyant très avancés alors
qu’ils sont en fait à la remorque des idées les plus courantes, les plus
banales voire les plus dangereuses. Non,
servons plutôt sans répit au monde la sagesse divine, faite d’obéissance à
sa Parole et d’intelligence spirituelle: alors le monde, tout comme
l’empereur Neboukadnetsar, ne pourra faire autrement que d’en prendre
connaissance, que ce soit d’ailleurs en l’acceptant et en se convertissant
à cette Parole salvatrice, ou en persécutant ses porte-paroles, car il aura
bien compris que cette sagesse divine menace le coeur même de son existence dévoyée.
Pour ce faire, le peuple de l’Alliance doit commencer à prendre au sérieux
la Parole dont il se réclame, il doit l’étudier et la méditer non pas de façon
superficielle, mais en profondeur, et surtout ne pas chercher à en affadir le
contenu, en le mélangeant à toutes les sauces possibles et imaginables afin de
se rendre acceptable devant le monde. Dieu
attend de ses enfants une attitude ferme et droite en tous temps et en toutes
circonstances. Et certes Daniel et
ses amis nous offrent à cet égard un témoignage exemplaire.
Le régime que le Seigneur leur
donne aujourd’hui, ce ne sont plus des légumes et de l’eau, c’est son
Fils Jésus-Christ en personne, lequel est devenu sur la Croix de Golgotha un
aliment spirituel qui nous est donné. A
ceux qui l’interrogeaient un jour sur son enseignement, il a répondu ces
paroles extraordinaires que nous trouvons au sixième chapitre de l’Evangile
selon Jean: C’est ici le pain qui
descend du ciel: celui qui en mange ne mourra pas.
C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel: si quelqu’un
mange de ce pain-là, il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c’est mon propre corps.
A ces mots les Juifs se mirent à discuter: Comment cet homme pourrait-il
nous donner son corps à manger? Alors
Jésus leur dit: Oui, vraiment, je vous l’assure: si vous ne mangez pas la
chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez
point la vie en vous. Celui qui se
nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le
ressusciterai au dernier jour. Car
ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi je demeure en lui.
Le Père qui m’a envoyé a la vie en lui-même, et c’est lui qui me
fait vivre; ainsi celui qui se nourrit de moi vivra lui aussi par moi.
C’est ici le pain descendu du ciel.
Il n’est pas comme celui que vos ancêtres ont mangé; eux, ils sont
morts. Mais celui qui mange de ce
pain-ci vivra pour toujours.
Ces
paroles de Jésus sur le régime prescrit par Dieu furent apparemment trop dures
pour un certain nombre de disciples de Jésus,
car ils cessèrent d’aller avec lui. C’est
encore ce qui arrive à bien des disciples peu affermis dans la foi: ils tombent
facilement dans le camp des jeunes judéens qui acceptèrent de se nourrir des
mets de la table royale, et qui burent du vin de l’empereur.
Jésus-Christ, la Parole et la Sagesse de Dieu, qui est devenu chair afin
que les hommes aient enfin accès à Dieu par l’expiation de leurs fautes,
n’est pas suffisant pour ces gens: les protéines et les graisses du monde
sont petit à petit devenus trop importantes dans leur vie, ils ne peuvent pas
s’en passer et cherchent à en enduire Jésus-Christ, afin qu’il plaise à
leur palais en quête de saveurs au goût du jour.
Mais
Dieu régit le cours de l’histoire par le Roi qu’il a établi, le Seigneur Jésus-Christ,
qui revient pour juger les vivants et les morts.
Il fait venir son Royaume en préservant le peuple de son
Puisse
cette grande leçon, amis auditeurs, vous remplir de courage au milieu des
vicissitudes de votre existence, et vous ancrer dans l’espérance ferme que
Dieu est vraiment le Maître de l’histoire, et qu’Il a un plan glorieux pour
le peuple qu’Il s’est acquis par le sang de son Fils Jésus-Christ.