RESTER FIDELE A DIEU (5)

L’émission d’aujourd’hui, amis qui êtes à l’écoute, conclut une série de méditations sur le chapitre premier du livre de Daniel, dans l’Ancien Testament.  Notre réflexion sur ce texte nous a amenés à distinguer la vraie sagesse de la fausse, en montrant que là où la crainte de l’Eternel est présente, là où sa Parole est prise au sérieux, là se trouve le discernement, quelles que soient les circonstances régnant autour de nous, et quelle que soit l’éclat de la culture dominante.  Daniel et ses amis, qui étaient restés fidèles à L’Eternel alors qu’ils allaient passer le reste de leur existence à la cour de Babylone et au service de son empereur, avaient infligé à Neboukadnetsar une leçon à laquelle il ne s’attendait sans doute pas: il avait essayé de les endoctriner pendant trois ans à l’aide des meilleurs éducateurs de son royaume, leur apprenant non seulement sa langue, mais tous les usages de sa culture et sa religion, leur donnant même des noms liés à ceux de ses divinités païennes.  En fin de compte, ces quatre jeunes gens, ayant dès le départ renoncé au régime alimentaire et spirituel de leur maître terrestre, et s’étant soumis au régime de leur maître céleste, avaient fait devant l’empereur la démonstration éclatante d’une sagesse supérieure provenant du seul vrai Dieu, Adonaï, le maître de l’univers.

Il y a là pour nous aujourd’hui, amis auditeurs, une leçon importante à apprendre: le monde veut transformer, reformer l’esprit des uns et des autres, en particulier de la jeunesse.  Mais que signifie “le monde”?  Quels sont les modernes Neboukadnetsars qui cherchent à imposer leur régime mental et spirituel?  Bien des courants de pensée qui agitent les foules semblent se contredire.  Lequel les contrôle véritablement?  Ce qu’il nous faut bien comprendre, c’est que derrière tous ces courants se situe un esprit de tromperie, de mensonge qui sait avec habileté créer et entretenir la confusion chez les masses à l’aide de toutes sortes d’idéologies.  Le prince du monde, celui que la Bible appelle Satan, cherche à imposer aux hommes - et en particulier à la jeunesse en recherche - son régime malsain, à commencer, d’ailleurs,  par des boissons et des aliments malsains.  Or, qu’est-ce que l’Eglise, le peuple de l’Alliance avec l’Eternel, a à répondre au monde?  Que va-t-elle lui redonner à son tour?  Une sagesse faite de normes chrétiennes abâtardies, mélangées avec les notions et idées dominantes de la culture contemporaine?  Une sagesse mêlée avec les aliments intellectuels qui ont été offerts en pâture aux idoles de notre temps, une sagesse soumise aux impératifs des média modernes, les nouveaux maîtres de notre époque?  Ou bien une sagesse provenant sans compromis de la Loi divine et de l’Evangile du Christ?  Le monde n’a pas besoin de recevoir de l’Eglise les déchets qu’il tâche avec insistance de lui faire avaler, il n’a pas besoin que l’Eglise lui prescrive le régime malsain auquel il est déjà adonné.  Hélas c’est bien ce que nombre de théologiens ou de soi-disant penseurs chrétiens s’attachent à promouvoir, se croyant très avancés alors qu’ils sont en fait à la remorque des idées les plus courantes, les plus banales voire les plus dangereuses.  Non, servons plutôt sans répit au monde la sagesse divine, faite d’obéissance à sa Parole et d’intelligence spirituelle: alors le monde, tout comme l’empereur Neboukadnetsar, ne pourra faire autrement que d’en prendre connaissance, que ce soit d’ailleurs en l’acceptant et en se convertissant à cette Parole salvatrice, ou en persécutant ses porte-paroles, car il aura bien compris que cette sagesse divine menace le coeur même de son existence dévoyée.  Pour ce faire, le peuple de l’Alliance doit commencer à prendre au sérieux la Parole dont il se réclame, il doit l’étudier et la méditer non pas de façon superficielle, mais en profondeur, et surtout ne pas chercher à en affadir le contenu, en le mélangeant à toutes les sauces possibles et imaginables afin de se rendre acceptable devant le monde.  Dieu attend de ses enfants une attitude ferme et droite en tous temps et en toutes circonstances.  Et certes Daniel et ses amis nous offrent à cet égard un témoignage exemplaire.  Le régime que le Seigneur  leur donne aujourd’hui, ce ne sont plus des légumes et de l’eau, c’est son Fils Jésus-Christ en personne, lequel est devenu sur la Croix de Golgotha un aliment spirituel qui nous est donné.  A ceux qui l’interrogeaient un jour sur son enseignement, il a répondu ces paroles extraordinaires que nous trouvons au sixième chapitre de l’Evangile selon Jean: C’est ici le pain qui descend du ciel: celui qui en mange ne mourra pas.  C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel: si quelqu’un mange de ce pain-là, il vivra éternellement.  Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c’est mon propre corps.  A ces mots les Juifs se mirent à discuter: Comment cet homme pourrait-il nous donner son corps à manger?  Alors Jésus leur dit: Oui, vraiment, je vous l’assure: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez point la vie en vous.  Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour.  Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage.  Celui qui mange ma chair et boit mon sang  demeure en moi, et moi je demeure en lui.  Le Père qui m’a envoyé a la vie en lui-même, et c’est lui qui me fait vivre; ainsi celui qui se nourrit de moi vivra lui aussi par moi.  C’est ici le pain descendu du ciel.  Il n’est pas comme celui que vos ancêtres ont mangé; eux, ils sont morts.  Mais celui qui mange de ce pain-ci vivra pour toujours.

Ces paroles de Jésus sur le régime prescrit par Dieu furent apparemment trop dures pour un certain nombre de disciples de Jésus, car ils cessèrent d’aller avec lui.  C’est encore ce qui arrive à bien des disciples peu affermis dans la foi: ils tombent facilement dans le camp des jeunes judéens qui acceptèrent de se nourrir des mets de la table royale, et qui burent du vin de l’empereur.  Jésus-Christ, la Parole et la Sagesse de Dieu, qui est devenu chair afin que les hommes aient enfin accès à Dieu par l’expiation de leurs fautes, n’est pas suffisant pour ces gens: les protéines et les graisses du monde sont petit à petit devenus trop importantes dans leur vie, ils ne peuvent pas s’en passer et cherchent à en enduire Jésus-Christ, afin qu’il plaise à leur palais en quête de saveurs au goût du jour.

Mais Dieu régit le cours de l’histoire par le Roi qu’il a établi, le Seigneur Jésus-Christ, qui revient pour juger les vivants et les morts.  Il fait venir son Royaume en préservant le peuple de son Alliance en tous temps et en toutes circonstances, même si c’est au milieu de Babylone.  C’est lui qui livra le roi Yehoyaqim aux mains de Neboukadnetsar, avons nous lu au verset deux du premier chapitre du livre de Daniel.  C’est lui qui accorda la faveur du chef du personnel et lui fit trouver en lui quelqu’un de compréhensif, avons-nous lu au verset neuf.  C’est lui qui accorda aux quatre jeunes gens le savoir et la compréhension de toute la littérature et de toutes la sagesse, avons-nous lu au verset dix-sept.  Daniel demeura à la cour de Babylone jusqu’à la première année du roi Cyrus, lisons-nous au dernier verset de ce chapitre.  C’est-à-dire au moins jusqu’en l’an 539 avant Jésus-Christ, lorsque Gubaru, le général en chef de l’empereur perse Cyrus s’empara en une nuit de Babylone, sans d’ailleurs rencontrer aucune résistance.  C’était trente trois ans après la mort de Neboukadnetsar.  La petite pierre symbolisant le Royaume éternel et inamovible de Dieu est bien en mouvement au premier chapitre du livre de Daniel, et rien ne pourra l’arrêter: les grandes puissances de ce monde tomberont les unes après les autres sous le choc de cette petite pierre .  A la fin de sa vie, au milieu des vicissitudes de l’histoire des peuples, Daniel voit déjà l’accomplissement de la vision de Neboukadnetsar qu’il lui a expliquée au chapitre deux, bien des années auparavant: le premier grand empire symbolisé par la tête en or de la statue, dans la vision de l’empereur, vient de disparaître.  Babylone n’est plus.  Durant toute sa vie, Daniel est resté fidèle à Dieu, il n’a pas oublié la signification hébraïque de son nom Daniel: Dieu est mon juge.  Dieu me justifie et me sauve au moment même où il fait tomber son jugement sur les nations.

Puisse cette grande leçon, amis auditeurs, vous remplir de courage au milieu des vicissitudes de votre existence, et vous ancrer dans l’espérance ferme que Dieu est vraiment le Maître de l’histoire, et qu’Il a un plan glorieux pour le peuple qu’Il s’est acquis par le sang de son Fils Jésus-Christ.