LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (146)

 

Chers enfants qui êtes à l’écoute, je continue à vous raconter le début de l’évangile selon Luc qui nous raconte les événements qui ont précédé la naissance de Jésus.  Vous vous souvenez que l’Ange Gabriel, envoyé par Dieu, était d’abord apparu au prêtre Zacharie, pour lui annoncer la naissance d’un fils, à lui et à sa femme Elisabeth, alors qu’ils n’avaient pas d’enfants et étaient assez vieux.  Puis il était apparu à une jeune fille nommée Marie, qui était fiancée à Joseph, un descendant du roi David, mais qui n’était pas encore mariée avec lui.  Gabriel lui avait annoncé qu’elle deviendrait enceinte, même avant d’avoir été mariée à Joseph. Elle se demandait comment  cela serait possible et l’ange lui avait dit que cela se ferait par la puissance très spéciale du Saint Esprit de Dieu.  Elle devrait appeler son fils Jésus, ce qui signifie “Sauveur”.  Mais Gabriel lui avait aussi dit que le fils à qui elle allait donner naissance serait appelé Fils de Dieu.  Alors Marie avait répondu: Je suis la servante du Seigneur.  Que tout ce que tu m’as dit s’accomplisse pour moi.

 

Peu après, Marie partit pour se rendre en hâte dans une ville de montagne du territoire de Judée.  Elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth.  Au moment où celle-ci entendit la salutation de Marie, elle sentit son enfant remuer en elle.  Elle fut remplie du Saint Esprit et s’écria d’une voix forte: Tu es bénie plus que toutes les femmes et l’enfant que tu portes est béni.  Comment ai-je mérité l’honneur que la mère de mon Seigneur vienne me voir?  Car, vois-tu, au moment-même où je t’ai entendu me saluer, mon enfant a bondi de joie au dedans de moi.  Tu es heureuse, toi qui as cru à l’accomplissement de ce que le Seigneur t’a annoncé.  Alors, Marie dit: Mon âme chante la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit à cause de Dieu, mon Sauveur.  Car il a bien voulu abaisser son regard sur son humble servante.  C’est pourquoi, désormais, à travers tous les temps, on m’appellera bienheureuse.  Car le Dieu tout-puissant a fait pour moi de grandes choses; saint est son nom.  Et sa bonté s’étendra d’âge en âge sur ceux qui le révèrent.  Il est intervenu de toute sa puissance et il a dispersé les hommes dont le coeur était rempli d’orgueil.  Il a précipité les puissants de leurs trônes, et il a élevé les humbles.  Il a comblé de biens ceux qui sont affamés, et il a renvoyé les riches les mains vides.  Oui, il a pris en main la cause d’Israël, il a témoigné sa bonté au peuple qui le sert, comme il l’avait promis à nos ancêtres, à Abraham et à ses descendants pour tous les temps.  Marie resta environ trois mois avec Elisabeth, puis elle retourna chez elle.

 

Le moment arriva où Elisabeth devait accoucher.  Elle donna naissance à un fils. Ses voisins et les membres de sa famille apprirent combien le Seigneur avait été bon pour elle, et ils se réjouissaient avec elle.  Le huitième jour après la naissance, ils vinrent pour la circoncision du nouveau-né.  Tout le monde voulait l’appeler Zacharie comme son père, mais sa mère intervint et dit: Non, il s’appellera Jean – Mais, lui fit-on remarquer, personne dans ta famille ne porte ce nom-là!  Alors ils interrogèrent le père, par des gestes, pour savoir quel nom il voulait donner à l’enfant.  Zacharie se fit apporter une tablette et, au grand étonnement de tous, il y traça ces mots: Son nom est Jean.  A cet instant sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia: il parlait et louait Dieu.  Tous les gens du voisinage furent remplis de crainte, et l’on parlait de tous ces événements dans toutes les montagnes de Judée.  Tous ceux qui les apprenaient en étaient profondément impressionnés et disaient: “Que sera donc cet enfant?” Car le Seigneur était avec lui.  Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint et prophétisa en ces termes: Loué soit le Seigneur, le Dieu du peuple d’Israël, car il a pris soin de son peuple et il l’a délivré.  Pour nous, il a fait naître, parmi les descendants du roi David, son serviteur, un Libérateur plein de force.  Il vient d’accomplir la promesse qu’il avait faite depuis les premiers temps par la voix de ses saints prophètes qu’il nous délivrerait de tous nos ennemis, et du pouvoir de ceux qui nous haïssent.  Il montre sa bonté à l’égard de nos pères et il agit conformément à son alliance sainte.  Il accomplit pour nous le serment qu’il a fait à notre ancêtre Abraham, de nous accorder la faveur de le servir sans crainte après nous avoir délivrés de tous nos ennemis, en étant saints et justes en sa présence tous les jours de la vie.  Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car, devant le Seigneur tu marcheras en éclaireur pour préparer sa route; tu feras savoir à son peuple que Dieu lui donne le salut et qu’il pardonne ses péchés.  Car notre Dieu est plein de compassion et de bonté, et c’est pourquoi l’étoile levante viendra pour nous d’en-haut, pour éclairer tous ceux qui habitent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, et pour guider nos pas sur la voie de la paix.  Le petit enfant grandissait et son esprit se fortifiait.  Plus tard, il vécut dans des lieux déserts jusqu’au jour où il se manifesta publiquement au peuple d’Israël.

 

En ce temps-là, chers enfants, l’empereur romain Auguste publia un édit qui ordonnait le recensement de tous les habitants de l’Empire.  Ce recensement, le premier du genre, eut lieu à l’époque où Quirinius était gouverneur de la province de Syrie.  Tout le monde allait se faire recenser, chacun dans la localité dont il était originaire.  C’est ainsi que Joseph, lui aussi, partit de Nazareth et monta de la Galilée en Judée, à Bethléhem, la ville de David: en effet il appartenait à la famille de David.  Il s’y rendit pour se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui attendait un enfant.  Or, durant leur séjour  Bethléhem, arriva le moment où Marie devait accoucher.  Elle mit au monde un fils: son premier-né.  Elle lui mit des langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la pièce réservée aux hôtes.  Dans les champs des environs, des bergers passaient la nuit pour garder leurs troupeaux.  Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit  autour d’eux.  Une grande frayeur les saisit.  Mais l’ange les rassura: N’ayez pas peur: je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une très grande joie.  Un sauveur vous est né aujourd’hui dans la ville de David; c’est lui le Messie, le Seigneur.  Et voici à quoi vous le reconnaîtrez: vous trouverez un nouveau-né dans ses langes couché dans une mangeoire.  Et tout à coup apparut, aux côtés de l’ange, une multitude d’anges de l’armée céleste qui chantaient les louanges de Dieu:  Gloire à Dieu au plus haut des cieux!  Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.  Quand les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent l’un à l’utre: Allons donc jusqu’à Bethléhem pour voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.  Ils se dépêchèrent donc d’y aller et trouvèrent Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une mangeoire.  Quand ils le virent, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant.  Tous ceux qui entendirent le récit des bergers en furent très étonnés.  Marie, elle, conservait le souvenir de toutes ces paroles et y repensait souvent.  Les bergers s’en retournèrent, louant et glorifiant Dieu au sujet de tout ce qu’ils avaient vu et entendu: c’etait bien ce que l’ange leur avait annoncé.  

 

Huit jours plus tard, lorsqu’arriva le moment de circoncire l’enfant, on lui donna le nom de Jésus: c’était le nom que l’ange avait indiqué avant qu’il ne soit conçu.  Puis, une fois passé le temps prescrit par la Loi de Moïse pour leur purification, les parents de Jésus l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.  En effet, il est écrit dans la Loi du Seigneur: Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur.  Ils venaient aussi offrir le sacrifice requis par la Loi du Seigneur; une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons.  Il y avait alors, à Jérusalem, un homme appelé Siméon.  C’était un homme droit et pieux.  Il vivait dans l’attente du salut d’Israël, et le Saint-Esprit reposait sur lui.  L’Esprit Saint lui avait révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie, l’envoyé du Seigneur.  Poussé par l’Esprit, il vint au Temple.  Quand les parents de Jésus apportèrent le petit enfant pour accomplir les rites qu’ordonnait la Loi, Siméon le prit dans ses bras en disant: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix: tu as tenu ta promesse; car mes yeux ont vu le Sauveur qui vient de toi, et que tu as suscité en faveur de tous les peuples: il est la lumière pour éclairer les nations, il sera la gloire d’Israël ton peuple.  Le père et la mère de  Jésus étaient émerveillés de ce qu’il disait de lui.  Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: Sache-le: cet enfant est destiné à être, pour beaucoup en Israël, une occasion de chute ou de relèvement.  Il sera un signe qui suscitera la contradiction: ainsi seront dévoilés les pensées cachées de bien des gens.  Quant à toi, tu auras le coeur comme transpercé par une épée.

 

Dans le Temple, les parents de Jésus ont aussi rencontré une prophétesse, qui s’appelait Anne et qui était très âgée. Mais, chers enfants, si vous voulez savoir ce qu’elle leur a dit, soyez à l’écoute de notre prochaine émission.  D’ici là, je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!