LA BIBLE  RACONTÉE AUX ENFANTS (149)

Les enfants qui écoutent cette émission de la série “la Bible racontée aux enfants” se souviennent sans doute que la dernière fois nous avons terminé notre lecture de l’évangile selon Luc, dans le Nouveau Testament,  sur l’histoire de la guérison de l’homme paralysé que ses amis avaient fait descendre à travers le toit sur son brancard devant Jésus, à cause de la nombreuse foule qui était amassée dans la maison.  Jésus avait d’abord dit à cet homme: Mon ami, tes péchés te sont pardonnés, ce qui avait choqué les Pharisiens et les spécialistes de la Loi, car ils se disaient que seul Dieu pouvait pardonner les péchés de quelqu’un et que Jésus n’avait pas le droit de dire une chose pareille, car il n’était qu’un homme après tout.  Mais pour leur montrer qu’il avait aussi reçu la puissance de pardonner les péchés, Jésus avait aussi guéri ce paralytique, à la stupéfaction de tous.   Après cela, il s’en est allé et, en passant, il a vu un collecteur d’impôts qui s’appelait Lévi, et qui était installé à son péage.  L’autre nom de cet homme était Matthieu et, chers enfants, c’est en fait lui qui a écrit l’Evangile qui porte son nom dans le Nouveau Testament.   Jésus a appelé Lévi et lui a dit:  Suis-moi!  Cet homme s’est alors levé,  a tout laissé et s’est mis à suivre Jésus.  Lévi a organisé, dans sa maison, une grande réception en l’honneur de Jésus.  De nombreuses personnes étaient à table avec eux, et, parmi elles, des collecteurs d’impôts.  Ces gens-là, chers enfants, étaient très mal vus du reste de la population parce qu’ils percevaient les impôts pour le compte des Romains, qui étaient les occupants haïs de leur pays.  Les pharisiens, qui respectaient les pratiques religieuses très strictement,  et les spécialistes de la Loi, qui appartenaient au parti des pharisiens, s’indignaient et ont interpellé les disciples de Jésus: Comment pouvez-vous manger et boire avec ces collecteurs d’impôts, ces pécheurs notoires?  Jésus leur a répondu: Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin.  Ce ne sont pas des justes, mais des pécheurs que je suis venu appeler à changer de vie.   Certains lui ont demandé: Les disciples de Jean-Baptiste, comme ceux des pharisiens, se soumettent à des jeûnes fréquents et font des prières, alors que les tiens mangent et boivent – Voyons, leur  a répondu Jésus, il est impensable que les invités d’une noce jeûnent pendant que le marié est avec eux.  Le temps viendra où celui-ci leur sera enlevé; alors, en ces jours-là, ils jeûneront.  Il leur dit aussi une parabole (une parabole, chers enfants, c’est une histoire qui sert de comparaison pour enseigner quelque chose, pour bien faire comprendre ce qu’on veut dire: nous verrons ensemble que Jésus a beaucoup utilisé des paraboles pour enseigner ses auditeurs et ses disciples). Donc Jésus Jésus a dit à ceux qui le questionnaient: Personne ne songe à couper un morceau d’un habit neuf pour rapiécer un vieux vêtement.  Sinon on abîme l’habit neuf, et la pièce d’étoffe qu’on y aura découpée ne va pas du tout  avec le vieil habit.  De même, personne ne met dans de vieilles outres du vin qui fermente encore, sinon le vin nouveau les fait éclater, il se répand, et les outres sont perdues.  Non, il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.  Bien sûr, quand on a bu du vin vieux, on n’en désire pas du nouveau; en effet, on dit: le vieux est meilleur.

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé.  Ses disciples cueillaient des épis et, après les avoir frottés dans leurs mains, en mangeaient des grains.  Des pharisiens leur dirent: Pourquoi faites-vous ce qui est interdit le jour du sabbat?  Jésus prit la parole et leur dit: N’avez-vous pas lu ce qu’a fait David lorsque lui et ses compagnons ont eu faim?  Il est entré dans le sanctuaire de Dieu, a pris les pains exposés devant Dieu et en a mangé, puis il en a donné à ses hommes, alors que seuls les prêtres ont le droit d’en manger.  Et il a ajouté: Le Fils de l’homme est maître du sabbat.  Un autre jour de sabbat, Jésus entra dans la synagogue et commença à enseigner.  Or, il y avait là un homme dont la main droite était paralysée.  Les spécialistes de la Loi et les Pharisiens surveillaient attentivement Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat: ils espéraient ainsi trouver un motif d’accusation contre lui.  Mais Jésus, sachant ce qu’ils méditaient, dit à l’homme qui avait la main infirme: Lève-toi et tiens-toi là, au milieu!  L’homme se leva et se tint debout.  Alors Jésus s’adressa aux autres: J’ai une question à vous poser: Est-il permis , le jour du sabbat, de faire du bien, ou de faire du mal?  Est-il permis de sauver une vie ou bien faut-il la laisser périr?  Il balaya alors l’assistance du regard, puis il dit à cet homme: Etends la main!  Ce qu’il fit.  Et sa main fut guérie .  Les spécialistes de la Loi et les pharisiens furent remplis de fureur et se mirent à discuter entre eux sur ce qu’ils pourraient entreprendre contre Jésus.

Vers cette même époque, Jésus se retira sur une colline pour prier.  Il passa toute la nuit à prier Dieu. A l’aube, il appela ses disciples auprès de lui et choisit douze d’entre eux, qu’il nomma apôtres: Simon, qu’il appela Pierre, André, son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Simon le Zélé, Jude, fils de Jacques, et Judas l’Iscariot qui finit par le trahir.  En descendant avec eux de la colline, Jésus s’arrêta sur un plateau où se trouvait un grand nombre de ses disciples, ainsi qu’une foule immense venue de toute la Judée, de Jérusalem et de la région littorale de Tyr et Sidon.  Tous étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies.  Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais étaient délivrés.  Tout le monde cherchait à le toucher, parce qu’une puissance sortait de lui et guérissait tous les malades.

Alors Jésus, regardant ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu vous appartient.  Heureux êtes-vous, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés.  Heureux vous qui maintenant pleurez, car vous rirez.  Heureux serez-vous quand les hommes vous haïront, vous rejetteront, vous insulteront, vous chasseront en vous accusant de toutes sortes de maux à cause du Fils de l’homme.  Quand cela arrivera, réjouissez-vous et sautez de joie, car une magnifique récompense vous attend dans le ciel.  En effet, c’est bien de la même manière que leurs ancêtres ont traité les prophètes.  Mais malheur à vous qui possédez des richesses, car vous avez déjà reçu toute la consolation que vous pouvez attendre.  Malheur à vous qui, maintenant, avez tout à satiété, car vous aurez faim!  Malheur à vous qui maintenant riez, car vous connaîtrez le deuil et les larmes.  Malheur à vous quand tous les hommes diront du bien de vous, car c’est de la même manière que leurs ancêtres ont traité les faux prophètes.  Quant à vous tous qui m’écoutez, voici ce que je vous dis: Aimez vos ennemis; faites du bien à ceux qui vous haïssent; appelez la bénédiction divine sur ceux qui vous maudissent; priez pour ceux qui vous calomnient.  Si quelqu’un te gifle sur une joue, présente-lui aussi l’autre.  Si quelqu’un te prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre aussi ta chemise.  Donne à tous ceux qui te demandent, et si quelqu’un te prend ce qui t’appartient, n’exige pas qu’il te le rende.  Faites pour les autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous.  Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, pensez-vous avoir droit à une reconnaissance particulière?  Les pécheurs aiment aussi leurs amis.  Et si vous faites du bien seulement à ceux qui vous en font, pourquoi vous attendriez-vous à de la reconnaissance?  Les pécheurs n’agissent-ils pas de même?  Si vous prêtez seulement à ceux dont vous espérez être remboursés, quelle reconnaissance vous doit-on?  Les pécheurs aussi se prêtent entre eux pour être remboursés.  Vous, au contraire, aimez vos ennemis, faites-leur du bien et prêtez sans espoir de retour.  Alors votre récompense sera grande, vous serez les fils du Très-haut, parce qu’il est lui-même bon pour les ingrats et les méchants.  Votre Père est plein de bonté.  Soyez donc bons comme lui.  Ne faites pas comme si vous étiez les juges des autres, et vous ne serez pas vous-mêmes jugés.  Gardez-vous de condamner les autres, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés.  Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés.  Donnez, et l’on vous donnera, on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure bien tassée, secouée et débordante; car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer.  Et Jésus ajouta cette comparaison: Un aveugle peut-il guider un autre aveugle?  Ne vont-ils pas tous les deux tomber dans le fossé? Le disciple n’est pas plus grand que le maître; mais tout disciple bien formé sera comme son maître.  Pourquoi vois-tu les grains de sciure dans l’oeil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans ton oeil?  Hypocrite!  Commence donc par retirer la poutre de ton oeil; alors tu y verras assez clair pour ôter la sciure de l’oeil de ton frère.

Voilà donc, chers enfants, comment Jésus enseignait les foules venues l’écouter.  C’était un enseignement bien différent de celui des pharisiens et des docteurs de la Loi: Jésus invite ses auditeurs à manifester l’amour envers le prochain, en ressemblant à Dieu le Père, et à ne pas être hypocrite en dénonçant les autres mais en faisant pire qu’eux.  Lors de notre prochaine émission, nous continuerons à écouter l’enseignement de Jésus au chapitre six de l’évangile selon Luc.  Alors d’ici là je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!