LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (150)

 

Jésus, chers enfants qui êtes à l’écoute, enseignait les foules qui le suivaient et venaient l’écouter, et il guérissait les malades qu’on lui présentait.  C’était un enseignement bien différent de celui des pharisiens et des docteurs de la Loi: Jésus invite ses auditeurs à manifester l’amour envers le prochain, en ressemblant à Dieu le Père, et à ne pas être hypocrite en dénonçant les autres mais en faisant pire qu’eux.  Voici encore ce que nous rapporte le chapitre sept de l’évangile selon Luc sur les paroles de Jésus: Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre de bons fruits.  En effet, chaque arbre se reconnaît à ses fruits.  On ne cueille pas de figues sur des chardons, et on ne récolte pas non plus du raisin sur des ronces.  L’homme qui est bon tire le bien du bon trésor de son coeur; celui qui est mauvais tire le mal de son mauvais fonds.  Ce qu’on dit vient de ce qui remplit le coeur.  Pourquoi m’appelez-vous “Seigneur! Seigneur!” alors que vous n’accomplissez pas ce que je vous commande?  Savez-vous à qui ressemble celui qui vient à moi, qui écoute ce que je dis et l’applique?  C’est ce que je vais vous montrer.  Il ressemble à un homme qui a bâti une maison: il a creusé, il est allé profond et il a assis les fondations sur le roc.  Quand le fleuve a débordé, les eaux se sont jetées avec violence contre la maison, mais elles n’ont pas pu l’ébranler, parce que’elle était construite selon les règles de l’art.  Mais celui qui écoute mes paroles sans faire ce que je dis ressemble à un homme qui a construit sa maison directement sur la terre meuble, sans lui donner de fondations; dès que les eaux du fleuve se sont jetées contre elle, la maison s’est effondrée, et il n’en est resté qu’un grand tas de ruines.

Après avoir dit au peuple tout ce qu’il avait à lui dire, Jésus s’est rendu à Capernaüm.  Un officier romain avait un esclave malade, qui était sur le point de mourir.  Or, son maître tenait beaucoup à lui.  Quand il entendit parler de Jésus, l’officier envoya auprès de lui quelques responsables juifs pour le supplier de venir guérir son esclave.  Ils vinrent trouver Jésus  et ils le prièrent instamment : Cet homme, disaient-ils, mérite vraiment que tu lui accordes cette faveur.  En effet, il aime notre peuple: il a même fait bâtir notre synagogue à ses frais.  Jésus  partit avec eux.  Il n’était plus qu’à une faible distance de la maison quand l’officier envoya des amis pour lui dire: Seigneur, ne te donne pas tant de peine, car je ne suis pas qualifié pour te recevoir dans ma maison.  C’est la raison pour laquelle je n’ai pas osé venir en personne te trouver.  Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri.  Car moi-même, je suis un officier subalterne, mais j’ai des officiers sous mes ordres, et quand je dis à l’un: “Va!”, il va.  Quand je dis à un autre: “Viens!”, il vient.  Quand je dis à mon esclave: “Fais ceci!”, il le fait.  En entendant ces paroles, Jésus fut rempli d’admiration pour cet officier: il se tourna vers la foule qui le suivait et dit: Je vous l’assure, nulle part en Israël, je n’ai trouvé une telle foi!  Les envoyés de l’officier s’en retournèrent alors à la maison, où ils trouvèrent l’esclave en bonne santé.

Ensuite, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïn.  Ses disciples et une grande foule l’accompagnaient.  Comme il arrivait à la porte de la ville, il rencontra un convoi funèbre: on enterrait le fils unique d’une veuve.  Beaucoup d’habitants de la ville suivaient le cortège.  Le Seigneur vit la veuve et il fut pris de pitié pour elle; il lui dit: Ne pleure pas!  Puis il s’approcha de la civière et posa sa main sur elle.  Les porteurs s’arrêtèrent.  Jeune homme, dit-il, je te l’ordonne, lève-toi!  Le mort se redressa, s’assit et se mit à parler.  Jésus le rendit à sa mère.  Saisis d’une profonde crainte, tous les assistants, louaient Dieu et disaient: Un grand prophète est apparu parmi nous!  Et ils ajoutaient: Dieu est venu prendre soin de son peuple!  Cette déclaration concernant Jésus se répandit dans toute la Judée et dans les régions environnantes.  Jean-Baptiste fut informé par ses disciples de tout ce qui se passait.  Il appela alors deux d’entre eux et les envoya auprès du Seigneur pour demander: es-tu celui qui devait venir, ou bien devons-nous en attendre un autre?  Ces hommes se présentèrent à Jésus et lui dirent: C’est Jean-Baptiste qui nous envoie.  Voici ce qu’il te fait demander: Es-tu celui qui devait venir, ou bien devons-nous en attendre un autre?”  Or au moment même où ils arrivaient, Jésus guérit plusieurs personnes de diverses maladies et infirmités.  Il délivra des gens qui étaient sous l’emprise d’esprits mauvais et rendit la vue à plusieurs aveugles.  Il répondit alors aux envoyés: Retournez auprès de Jean et racontez-lui ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient,  les paralysés marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est anoncée aux pauvres.  Heureux celui qui ne perdra pas la foi à cause de moi!

Après le départ des messagers de Jean, Jésus saisit cette occasion pour parler de Jean à la foule: Qu’êtes-vous allés voir au désert?  Un roseau agité çà et là par le vent?  Qui donc êtes-vous allés voir?  Un homme habillé avec élégance?  Ceux qui portent  des habits somptueux et qui vivent dans le luxe habitent les palais royaux.  Mais qu’êtes-vous donc allés voir?  Un prophète?  Oui, je vous l’assure, et même bien plus qu’un prophète.  Car c’est celui dont il est écrit:  ‘J’enverrai mon messager devant toi, il te préparera le chemin’.  Je vous l’assure, parmi tous les hommes qui sont nés d’une femme, il n’y en a pas de plus grand que Jean.  Et pourtant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.  Tous les gens du peuple et tous les collecteurs d’impôts qui ont éccouté le message de Jean et se sont fait baptiser par lui ont reconnu que Dieu est juste.  Mais les pharisiens et les enseignants de la Loi, qui ont refusé de se faire baptiser par lui, ont rejeté la volonté de Dieu à leur égard.  A qui donc pourrais-je comparer les gens de notre temps?  Ils sont comme des enfants assis sur la place du marché qui se crient les uns aux autres: “Quand nous avons joué de la flûte, vous n’avez pas dansé!  Et quand nous avons chanté des airs de deuil, vous ne vous êtes pas mis à pleurer!’  En effet, Jean-Baptiste est venu, il ne mangeait pas de pain, il ne buvait pas de vin.  Qu’avez-vous dit alors?  “Il a un démon en lui.”  Le Fils de l’homme est venu, il mange et boit, et vous vous écriez: “Cet homme ne pense qu’à faire bonne chère et à boire du vin, il est l’ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs notoires.”  Cependant la sagesse de Dieu est reconnue comme telle par ceux qui la reçoivent.

Un pharisien invita Jésus à manger.  Jésus se rendit chez lui et se mit à table.  Une femme survint, qui était connue dans la ville pour sa mauvaise vie.  Comme elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre rempli de parfum.  Elle se tint derrière lui, à ses pieds.  Elle pleurait; elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus; alors elle les essuya avec ses cheveux, et, en les embrassant, elle versait le parfum sur eux.  En voyant cela, le pharisien qui l’avait invité se dit: Si cet homme était vraimen un prophète, il saurait quelle est cette femme qui le touche, que c’est quelqu’un qui mène une vie de débauche.  Jésus lui répondit à haute voix: Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Oui, Maître, parle, répondit le pharisien.  Il était une fois un prêteur à qui deux hommes devaient de l’argent.  Le premier devait cinq cents pièces d’argent, le second cinquante. Comme ni l’un ni l’autre n’avaient de quoi rembourser leur dette, il fit cadeau à tous deux de ce qu’ils lui devaient.  A ton avis, lequel des deux l’aimera le plus?  Simon répondit: Celui, je suppose, auquel il aura remis la plus grosse dette. – Voilà qui est bien jugé, lui dit Jésus.  Puis, se tournant vers la femme, il reprit: Tu vois cette femme?  Eh bien, quand je suis entré dans ta maison, tu ne m’as pas apporté de l’eau pour me laver les pieds; mais elle, elle me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.  Tu ne m’as pas accueilli en m’embrassant, mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a cessé de couvrir mes pieds de baisers.  Tu n’as pas versé d’huile parfumée sur ma tête, mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.  C’est pourquoi je te le dis: ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, c’est pour cela qu’elle m’a témoigné tant d‘amour.  Mais celui qui a eu peu de choses à se faire pardonner ne manifeste que peu d’amour!  Puis il dit à la femme: tes péchés te sont pardonnés.  Les autres invités se dirent en eux-mêmes: Qui est donc cet homme qui ose pardonner les péchés?”  Mais Jésus dit à la femme: Parce que tu as cru en moi, tu es sauvée; va en paix.

Chers enfants, ce récit est sûrement un des plus beaux de tout l’évangile: il nous montre comment Jésus a vraiment le pouvoir de pardonner les gens qui ont commis les plus grandes fautes mais qui se tournent vers lui en cherchant à être sauvés par lui; et aussi comment la vie de ces gens peut être complètement transformée lorsqu’ils rencontrent Jésus-Christ.  Et ce qui a été vrai pour cette femme est encore vrai pour beaucoup de gens dans le monde aujourd’hui.  Je vous invite à suivre notre prochaine émission de “La Bible racontée aux enfants” au cours de laquelle nous lirons ensemble le chapitre 8 de l’évangile selon Luc.  Alors d’ici là, je vous dis: Au revoir, et à Dieu seul la gloire!