LA BIBLE RACONTE AUX
ENFANTS (151)
Aujourd’hui,
chers enfants qui êtes à l’écoute, je poursuis avec vous la lecture de
l’Evangile de Luc, à partir du
chapitre 8. Quelque temps après
l’épisode que je vous ai raconté la dernière fois, Jésus s’est rendu
dans les villes et les villages pour y proclamer et annoncer la Bonne Nouvelle
du Royaume de Dieu. Il était
accompagné des Douze et de quelques femmes qu’il avait délivrées de mauvais
esprits et guéries de diverses maladies: il y avait Marie, appelée Marie de
Magdala, dont il avait chassé sept démons, Jeanne, la femme de Chuza, qui était
l’administrateur du roi Hérode, Suzanne, et plusieurs autres.
Elles aidaient Jésus et les disciples avec leurs biens.
Une grande foule, venant de chaque ville, s’était rassemblée autour
de lui. Alors Jesus leur raconta cette parabole:
Un semeur sortit pour faire ses
semailles. Pendant qu’il répandait
sa semence, des graines tombèrent au bord du chemin, furent piétinées par les
passants, et les oiseaux du ciel les mangèrent.
D’autres tombèrent sur la pierre.
A peine eurent-ils germé que les petits plants séchèrent parce que le
sol n’était pas assez humide. D’autres
graines tombèrent au milieu des ronces; celles-ci poussèrent en même temps
que les bons plants et les étouffèrent. Mais
d’autres tombèrent dans la bonne terre; ils germèrent et donnèrent du
fruit: chaque grain en produisit cent autres.
Et Jésus ajouta: Celui qui a
des oreilles pour entendre, qu’il entende!
Les disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole.
Alors il leur dit: Vous avez reçu
le privilège de connaître les secrets du royaume de Dieu, mais pour les
autres, ces choses sont dites en paraboles.
Comme cela, bien qu’ils regardent, ils ne voient pas; bien qu’ils
entendent, ils ne comprennent pas. Voici
donc le sens de cette parabole, leur dit Jésus: La semence, c’est la parole de Dieu.
“Au bord du chemin”: ce sont les personnes qui écoutent
la Parole, mais le diable vient l’arracher de leur coeur pour les empêcher
de croire et d’être sauvées. “Sur
de la pierre”: ce sont ceux qui entendent la Parole et l’acceptent avec
joie; mais comme ils ne la laissent pas prendre racine en eux, leur foi est
passagère. Lorsque survient l’épreuve,
ils abandonnent tout. “La semence
tombée au milieu des ronces” représente ceux qui ont écouté la parole,
mais en qui elle est étouffée par les soucis, les richesses et les plaisirs de
la vie, de sorte qu’elle ne donne pas de fruit.
Enfin “la semence tombée dans la bonne terre”, ce sont ceux qui,
ayant écouté la Parole, la retiennent dans un coeur honnête et bien disposé.
Ils persévèrent et ainsi portent du bon fruit.
Personne n’allume une lampe pour la
cacher sous un récipient, ou la mettre sous un lit; on la place, au contraire,
sur un pied de lampe pour que ceux qui entrent dans la pièce voient la lumière.
Tout ce qui est caché maintenant finira par être mis en lumière, et
tout ce qui demeure secret sera finalement connu et paraîtra au grand Jour.
Faites donc attention à la manière dont vous écoutez, car à celui qui
a, on donnera encore davantage; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce
qu’il croit avoir. La mère et les frères de Jésus
sont venus le trouver; mais ils ne pouvaient pas l’approcher à cause de la
foule. On lui a fait dire: Ta mère et tes frères sont là-dehors et ils voudraient te voir.
Mais Jésus leur a répondu: Ma mère
et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui font ce
qu’elle demande.
Chers
enfants, écoutons maintenant une chanson chrétienne avant de reprendre le fil
de notre histoire.
Un
jour Jésus est monté dans une barque avec ses disciples et il leur a dit: Passons
de l’autre côté du lac! Ils
ont alors gagné le large. Pendant
la traversée, Jésus s’est assoupi. Soudain un vent violent s’est levé sur
le lac. L’eau a envahi la barque.
La situation devenait dangereuse. Les
disciples se sont approchés de Jésus et l’ont réveillé en criant: Maître, Maître, nous sommes perdus!
Il s’est réveillé et a parlé sévèrement au vent et aux flots
tumultueux: ils se sont apaisés, et le calme s’est fait. Alors
il a dit à ses disciples: Où est donc
votre foi? Quant à eux, ils se
disaient les uns aux autres: Qui est donc
cet homme? Il commande même aux
vents et aux vagues, et il s’en fait obéir! Ils ont alors abordé la région
de Gérasa, située en face de la Galilée.
Au moment où Jésus mettait pied à terre, un homme de la ville, qui
avait plusieurs démons en lui, est venu à sa rencontre.
Depuis longtemps déjà, il ne portait plus de vêtements et demeurait,
non dans une maison, mais au milieu des tombeaux. Quand
il a vu Jésus, il s’est jeté à ses pieds en criant de toutes ses forces: Que
me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut?
Je t’en supplie: ne me tourmente pas!
Il parlait ainsi parce que Jésus commandait à l’esprit mauvais de
sortir de cet homme. En effet, bien
des fois, l’esprit s’était emparé de lui; on l’avait alors lié avec des
chaînes et on lui avait mis les fers aux pieds pour le contenir; mais il
cassait tous ses liens, et le démon l’entraînait dans des lieux déserts.
Jésus lui a demandé: Quel est ton nom? Légion, a-t-il
répondu. Car une mulitude de démons
étaient entrés en lui. Ces démons
ont supplié Jésus de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme.
Or, près de là, un important troupeau de porcs était en train de paître
sur la montagne. Les démons ons
supplié Jésus de leur permettre
d’entrer dans ces porcs. Il le
leur a permis. Les démons
sont donc sortis de l’homme et sont entrés dans les porcs.
Aussitôt, le troupeau s’est élancé du haut de la pente et s’est précipité
dans le lac, où il s’est noyé. Quand
les gardiens du troupeau ont vu ce qui était arrivé, ils se sont enfuis et
sont allés raconter la chose dans la ville et dans les fermes.
Les gens sont venus se rendre compte de ce qui s’était passé.
Ils sont arrivés auprès de Jésus et ont trouvé, assis à ses pieds,
l’homme dont les démons étaient sortis.
Il était habillé et tout à fait sain d’esprit.
Alors la crainte s’est emparée d’eux.
Ceux qui avaient assisté à la scène leur ont rapporté comment cet
homme, qui était sous l’emprise de démons, avait été délivré.
Là-dessus, toute la population du territoire des Géraséniens, saisie
d’une grande crainte, a demandé à Jésus de partir de chez eux.
Il est dont remonté dans la barque et est reparti.
L’homme qui avait été libéré des esprits mauvais lui a demandé
s’il pouvait l’accompagner, mais Jesus l’a renvoyé en lui disant: Rentre
chez toi, et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi!
Alors cet homme est parti pour proclamer dans la ville entière tout
ce que Jésus avait fait pour lui.
A
son retour de Galilée, Jésus fut accueilli par la foule, car tous
l’attendaient. A ce moment survint
un homme appelé Jaïrus. C’était
le responsable de la synagogue. Il
se jeta aux pieds de Jesus et le supplia de venir chez lui: sa fille unique, âgée
d’environ douze ans, était en train de mourir.
Jésus partit donc pour se rendre chez lui.
Cependant la foule se pressait autour de lui.
Il y avait là une femme atteinte d’hémorragies depuis douze ans et
qui avait dépensé tout son argent chez les médecins sans que personne ait pu
la guérir. Elle s’approcha de Jésus
par derrière et toucha la frange de son vêtement.
Aussitôt, son hémorragie cessa. Qui
m’a touché, demanda Jésus. Comme
tous s’en défendaient, Pierre lui dit: Voyons,
Maître, la foule t’entoure et te presse de tous côtés.
Mais il répondit: Quelqu’un m’a touché; j’ai senti qu’une force sortait de moi.
En voyant que son geste n’était pas passé inaperçu, la femme
s’avança toute tremblante, se jeta aux pieds de Jésus et expliqua devant
tout le monde pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait
instantanément été guérie. Jésus
lui dit: Ma fille, parce que tu as cru en
moi, tu as été guérie, va en paix. Il
parlait encore quand quelqu’un arriva de chez le responsable de la synagogue
et lui dit: Ta fille vient de mourir,
n’importune plus le Maître! En
entendant cela, Jésus dit à Jaïrus: Ne
crains pas, crois seulement: ta fille guérira.
Une fois arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer
avec lui, sauf à Pierre, Jean et Jacques, ainsi qu’au père et à la mère de
l’enfant. Ce n’étaient partout
que pleurs et lamentations. Jésus
dit: Ne pleurez pas; elle n’est pas
morte, elle est seulement endormie. Les
gens se moquaient de lui, car ils savaient qu’elle etait morte.
Alors Jésus prit la main de la fillette et dit d’une voix forte: Mon
enfant, lève-toi! Elle revint
à la vie et se mit aussitôt debout; alors Jésus ordonna de lui donner à
manger. Les parents de la jeune
fille étaient stupéfaits. Mais Jésus
leur recommanda de ne dire à personne ce qui s’était passé.
Arrêtons-nous
ici pour aujourd’hui, chers enfants. Nous
reprendrons notre lecture de l’évangile selon Luc la prochaine fois, à
partir du chapitre neuf. D’ici là,
je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!