LA
BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (154)
Un
jour, chers enfants qui écoutez la lecture de l’évangile selon Luc, Jésus
chassait un démon qui rendait un homme muet.
Quand le démon est sorti, le muet s’est mis à parler, et la foule était
émerveillée. Cependant, quelques
uns parmi les témoins disaient: C’est
par le pouvoir de Béelzébul, le chef des démons, qu’il chasse les démons.
D’autres, pour lui tendre un piège, lui réclamaient un signe
venant du ciel. Mais, comme il
connaissait leurs pensées, il leur dit:
Un pays déchiré par la guerre civile est dévasté et les maisons s’y écroulent
l’une sur l’autre. Vous prétendez
que je chasse les démons par le pouvoir de Béelzébul.
Dans ce cas, le royaume de Satan serait divisé contre lui-même; comment
son royaume pourrait-il alors subsister? D’ailleurs,
si moi je chasse les démons par Béelzebul, qui donc donne à vos disciples le
pouvoir de les chasser? C’est
pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais
si c’est par la puissance de Dieu que je chasse les démons, alors, de toute
évidence, le royaume de Dieu est venu jusqu’à vous. Tant qu’un homme fort
et bien armé garde sa maison, ses biens sont en sécurité.
Mais si un autre, plus fort que lui, l’attaque et parvient à le maîtriser,
il lui enlève toutes les armes sur lesquelles le premier comptait, lui prend
tous ses biens et les distribue. Celui
qui n’est pas avec avec moi est contre moi, et celui qui ne se joint pas à
moi pour rassembler, disperse. Lorsqu’un
esprit mauvais est sorti de quelqu’un, il erre çà et là dans des lieux déserts,
à la recherche d’un lieu de repos et il n’en trouve pas.
Alors il se dit: “Il vaut mieux regagner la demeure que j’ai quittée!”
Il y retourne donc et la trouve balayée et mise en ordre.
Alors il va chercher sept autres esprits, encore plus méchants que lui,
et les ramène avec lui; ils envahissent la demeure et s’y installent.
Finalement, la condition de cet homme est pire qu’avant.
Pendant qu’ils parlaient ainsi, du milieu de la foule, une femme
s’est écriée: heureuse la femme qui
t’a mis au monde et qui t’a allaité! Mais
Jésus a répondu: Heureux plutôt ceux
qui écoutent la parole de Dieu et qui y obéissent!
Comme
la foule grossissait autour de lui, il a dit: Les
gens de notre temps sont mauvais. Ils
réclament un signe miraculeux. Un
signe... il ne leur en sera pas accordé d’autre que celui de Jonas.
Car de même que Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive, de
même aussi le Fils de l’homme sera un signe pour les gens de notre temps.
Au jour du jugement, la reine du Midi se lèvera et condamnera les gens
de notre temps, car elle est venue du bout du monde pour écouter
l’enseignement plein de sagesse de Salomon.
Or, il y a ici plus que Salomon! Au
jour du jugement, les habitants de Ninive se lèveront et condamneront les gens
de notre temps, car ils ont changé de vie en réponse à la prédication de
Jonas. Or il y a ici plus que Jonas.
Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un recoin ou sous une
mesure à grain. Non, on la place
sur un pied de lampe pour que ceux qui entrent voient la lumière. Tes
yeux sont comme une lampe pour ton corps. Si
tes yeux sont en bon état, tout ton corps jouit de la lumière; mais s’ils
sont malades, tout ton corps est plongé dans l’obscurité.
Fais donc attention à ce que ta lumière ne soit pas obscurcie.
Si ton corps tout entier est dans la lumière, sans aucune partie dans
l’obscurité, il jouira pleinement de la lumière, comme lorsque la lampe t’éclaire
de sa clarté. Pendant qu’il
parlait, un pharisien l’a invité à venir manger chez lui.
Jésus est entré dans la maison et s’est mis à table.
Le pharisien a remarqué qu’il n’avait pas fait les ablutions
rituelles avant le repas, et il s’en est étonné.
Le Seigneur lui a alors dit: Vous,
pharisiens, vous nettoyez soigneusement l’extérieur de vos coupes et de vos
plats, mais à l’intérieur vous êtes remplis du désir de voler et pleins de
méchanceté. Fous que vous êtes!
Est-ce que celui qui a créé l’extérieur n’a pas aussi fait l’intérieur?
Donnez plutôt en offrande à Dieu votre être intérieur, et vous serez
du même coup entièrement purs. Mais
malheur à vous, pharisiens, vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur
toutes les plus petites herbes, comme la menthe et la rue, et sur le moindre légume,
mais vous négliez la droiture et l’amour de Dieu!
Voilà ce qu’il fallait faire, sans laisser le reste de côté.
Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez les sièges d’honneur
dans les synagogues; vous aimez qu’on vous salue respectueusement sur les
places publiques! Malheur à vous!
Vous ressemblez à ces tombes que rien ne signale au regard et sur
lesquelles on passe sans s’en douter. Alors
un enseignant de la Loi s’est mis a protester en disant: Maître,
en parlant ainsi, tu nous insultes, nous aussi!
Oui, malheur à vous aussi, enseignants de la Loi, lui a répondu Jésus,
vous imposez aux gens des fardeaux
accablants; mais vous-mêmes, vous n’y touchez pas du petit doigt!
Malheur à vous, parce que vous édifiez des monuments funéraires pour
les prophètes, ces prophètes que vos ancêtres ont tués!
Vous montrez clairement par là que vous approuvez ce que vos ancêtres
ont fait: eux ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs
tombeaux! C’est bien pour cela que
Dieu, dans sa sagesse, a déclaré: “Je leur enverrai des prophètes et des
messagers; ils tueront les uns, ils persécuteront les autres.”
C’est pourquoi les gens de notre temps auront à répondre du meurtre
de tous les prophètes qui ont été tués depuis le commencement du monde,
depuis le meurtre d’Abel, jusqu’à celui de Zacharie, assassiné entre
l’autel du sacrifice et le Temple. Oui,
je vous l’assure, les hommes de notre temps auront à répondre de tous ces
crimes. Malheur à vous, enseignants
de la Loi, vous vous êtes emparés de la clé de la connaissance.
Non seulement vous n’entrez pas vous-mêmes, mais vous empêchez
d’entrer ceux qui voudraient le faire. Après
que Jésus soit sorti de la maison, les spécialistes de la Loi et les
pharisiens se sont acharné contre lui et l’ont harcelé de questions sur
toutes sortes de sujets: ils lui tendaient ainsi des pièges pour trouver dans
ses paroles un motif d’accusation.
Ecoutons
maintenant un chant chrétien, chers enfants, et nous reprendrons ensuite notre
histoire.