QUOI DE NEUF SOUS LE SOLEIL?
(Ecclésiaste 1)
Amis auditeurs, écoutez ce que dit l’Ecclésiaste, cet
auteur biblique qui nous parle depuis les temps anciens:
“ L’oeil n’est jamais
rassasié de voir. L’oreille
n’est jamais remplie de ce qu’elle entend.
Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait,
c’est ce qui se fera; il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Si l’on dit: “Tenez!
Voilà quelque chose de nouveau”, en fait, cela a déjà existé dans
les temps qui nous ont précédés depuis longtemps.
Seulement, on ne se souvient plus de ce qui s’est passé
autrefois, et il en sera de même pour ce qui se produira dans l’avenir:
ceux qui viendront après nous n’en auront aucun souvenir.”
L’Ecclésiaste, chers amis, nous semble bien désabusé.
Mais, s’il revenait sur terre, et visitait ce début de
vingt-et-unième siècle, prononcerait-il encore ces paroles:
“il n’y a rien de nouveau sous le soleil?”
Ne trouverait-il pas les produits de notre révolution industrielle
et électronique tout à fait nouveaux?
N’aimerait-il pas traverser l’océan en avion et se retrouver
à New York en moins de dix heures? Ne
serait-il pas étonné par la possibilité de cloner des moutons et peut-être
bientôt des humains? Comment
réagirait-il en voyant les merveilles que la photographie digitale, ou la
chirurgie cardiaque permet d’accomplir?
Quelle serait sa réaction face aux effets spéciaux des films
d’Hollywood? Peut-être
l’Ecclésiaste est-il venu trop tôt et a-t-il manqué l’époque qui
lui aurait convenu: le vingtième-et-unième
siècle. Il aurait trouvé
chez nous cette nouveauté qu’il semble avoir cherchée en vain à son
époque.
Mais
cessons d’imaginer ce que l’Ecclésiaste aurait pensé s’il était
venu nous visiter, car cela nous ne le saurons jamais.
En revanche, la question que nous pouvons nous poser, face au livre
de l’Ecclésiaste qui nous parvient du fond des âges, est la suivante:
pouvons-nous encore nous identifier à ce qu’écrivait l’Ecclésiaste
quelques siècles avant Jésus Christ?
Après tout, nous sommes ceux que la nouveauté atteint chaque
jour, à tel point qu’il ne nous est laissé aucun répit:
nous sommes confrontés chaque jour à des découvertes et des
inventions nouvelles, qui affectent notre vie comme
Peut-être
une partie de la réponse gît dans une expression qu’on utilise de plus
en plus en
En
premier lieu, il nous avertit de ne pas tâcher d’échapper à notre
condition essentielle, comme si nous pouvions nous jeter de la poudre aux
yeux en inventant toutes sortes de gadgets et ainsi oublier qui nous
sommes en profondeur. Car il
est possible que les hommes s’adonnent à toutes sortes de nouveautés,
technologiques ou autres, justement pour mieux oublier qu’il existe un
centre de leur existence, ce que la Bible appelle le coeur, ou l’âme.
Et peut-être les hommes cherchent-ils à lui échapper, à ne pas
voir en face les vrais besoins de ce coeur, et aussi sa nudité profonde?
Et voilà que l’Ecclésiaste fait entendre sa voix depuis les
temps anciens, et dissipe nos illusions:
il nous ramène à la réalité profonde de notre existence, au
niveau des choses qui ne changent pas.
Il
y a sans doute plusieurs raisons qui ont amené l’Ecclésiaste à écrire
ces paroles sur lesquelles nous méditons aujourd’hui.
D’abord, cet homme devait bien connaître l’histoire de son
pays, et
Il
y a, dans le Nouveau Testament, un autre exemple frappant de recherche de
nouveauté à tout prix: lorsque
l’apôtre Paul visite Athènes, la capitale intellectuelle du monde
romain, Au livre des Actes des apôtres, au chapitre 17, nous lisons:
“Il se trouve en effet que
tous les Athéniens, et les étrangers qui résidaient dans leur ville,
passaient le plus clair de leur temps à dire ou à écouter les dernières
nouvelles.” Comme dans
les grandes capitales,
Bien
sûr, pour comprendre le message du livre
Bien
sûr, l’Ecclésiaste aimerait voir quelque chose de vraiment nouveau,
mais pas la caricature de nouveauté qu’on lui présentait de son temps.
Nul doute qu’il n’aurait pas reçu avec beaucoup
d’enthousiasme la nouvelle du clonage de moutons, voire d’êtres
humains. D’ailleurs, quel
est l’intérêt de reproduire très exactement les péchés d’une
personne donnée en la clonant? Là
aussi, nous pourrions dire: “Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, nous avons vu la même
personne, avec ses mêmes péchés, dans la copie originale.”
Non, l’Ecclésiaste cherchait quelque chose de plus:
quelque chose qui puisse le satisfaire complètement, sans aucun
regret ou insatisfaction.
Et
nous, hommes et femmes qui vivons à l’aube du vingt-et-unième siècle,
cherchons-nous aussi ce qui peut nous donner complète satisfaction?
Et où le trouver? Amis
auditeurs, Dieu seul peut nous l’apporter, car c’est Lui seulement
qui peut faire toutes choses nouvelles.
C’est Lui qui a annoncé à son serviteur, le prophète Jérémie:
“Mais des jours vont venir,
déclare l’Eternel, où moi je conclurai une alliance nouvelle avec le
peuple d’Israël et celui de Juda.”
C’est Dieu qui a accompli cette promesse lorsque Jésus
Christ a pris la Cène, le dernier repas avant sa crucifixion, avec ses
disciples, et leur a dit: “Cette
coupe est la nouvelle alliance scellée de mon sang; faites ceci, toutes
les fois que vous en boirez, en mémoire de moi.”
(I Cor. 11:25). C’est
encore Lui qui donne une vie nouvelle à tous ceux qui ont été greffés
en ce même Seigneur Jésus-Christ, comme l’apôtre Paul l’écrit au
chapitre 4 de sa lettre aux Ephésiens:
“on vous a enseignés, à
vous qui êtes chrétiens, ce qui est conforme a la vérité qui est en Jésus.
Cela consiste à vous débarrasser de votre ancienne manière de
vivre, celle de l’homme que vous étiez autrefois, et que les désirs
trompeurs mènent à la ruine, à être renouvelés par le changement de
ce qui oriente votre pensée, et à vous revêtir de l’homme nouveau, créé
conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que
produit la vérité.”
Amis
auditeurs, lire et relire le message de l’Ecclésiaste, qui nous appelle
à rechercher Dieu, au delà des nouveautés et des inventions humaines,
est essentiel. Car à sa manière,
il nous appelle à attendre avec espérance l’héritage promis que Dieu
a révélé à un autre de ses serviteurs, Jean, l’auteur de
l’Apocalypse: “Puis
je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la
première terre avaient disparu, et la mer n’existait plus.
Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel,
d’auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s’est parée pour son
époux. Et j’entendis une
forte voix, venant du trône, qui disait:
Voici la tente de Dieu avec les hommes.
Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et Lui, Dieu avec eux,
sera leur Dieu. Il essuira
toute larme de leurs yeux. La
mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni
souffrance. Car ce qui était
autrefois a définitivement disparu.”