NOS QUESTIONS, VOS RÉPONSES (25)

Aujourd’hui, comme les fois précédentes, je réponds à quelques questions de mes auditeurs en espérant que ces réponses apporteront un peu de lumière sur des passages bibliques ou des thèmes éthiques qui les préoccupent.  Quelqu’un me demande: Au chapitre deux de l’évangile selon Matthieu, nous lisons que les mages d’Orient ont été dirigés ou guidés par une étoile.  Quel avantage ce chapitre apporte-t-il à nos contemporains?  Et pourquoi les mages sont-ils retournés chez eux par une autre route?  Ma première remarque concerne l’avantage que nous procure aujourd’hui un tel chapitre.  Quand nous lisons la Bible, nous ne devons pas nous attendre à tirer un avantage pratique pour chacune de nos activités du jour: en soi, ce chapitre ne nous aidera pas à mieux préparer notre repas d’aujourd’hui ou à établir soigneusement notre déclaration d’impôts. Comme le reste de la Bible, ce chapitre fait partie de la Révélation du Dieu Tout Puissant sur son plan de salut pour l’humanité toute entière.  Nous en prenons connaissance avec gratitude car il nous montre comment Dieu lui-même a guidé des représentants de nations qui étaient étrangères aux promesses de l’Alliance avec le peuple d’Israël, vers le Messie promis non seulement à Israël, mais à l’humanité toute entière.  Tout à fait à la fin de l’évangile selon Matthieu, Jésus donne à ses disciples l’ordre suivant, après avoir proclamé sa souveraineté divine sur tout l’univers:  Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Donc allez et faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit.  Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.  Voilà donc les disciples envoyés vers toutes les nations du monde sur la base de l’autorité universelle de Jésus avec justement le mandat de proclamer ce pouvoir universel, cosmique.  Mais dès le début de l’Evangile, au chapitre deux, nous voyons comment Dieu lui-même amène ces mages, en tant que représentants de nations étrangères, on pourrait presque dire en tant qu’ambassadeurs, vers celui qu’ils reconnaissent comme le véritable roi des Juifs.  Le vieux roi Hérode, malade, usé et plus cruel que jamais (il vient de faire exécuter deux de ses propres fils) n’est donc pas le roi devant lequel ces ambassadeurs venus de loin viennent déposer leurs hommages, mais c’est un tout petit enfant qui reçoit de leur propre bouche le titre de “roi des Juifs”.  Ceci explique pourquoi les mages retournent par une autre route (c’est la deuxième question de mon auditeur): Ils sont divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode et regagnent donc leur pays par un autre chemin.  Ils ont compris qu’Hérode, malade de jalousie, va essayer de faire périr l’enfant.  En leur demandant de lui servir d’informateurs sur le lieu et la date exacte de la naissance de l’enfant, Hérode comptait bien mettre son projet à exécution.   Et c’est bien ce à quoi il s’essaie en ordonnant le massacre de tous les enfants de moins de deux ans qui habitent dans la région de Bethléhem.  Par là, nous voyons que le Messie de Dieu est déjà sérieusement menacé peu après sa naissance, mais que son Père céleste le garde providentiellement car il a une mission de salut à accomplir pour l’humanité perdue.

Quelle différence y a-t-il, me demande un autre auditeur, entre ceux qui vont à l’église  et ceux qui restent à la maison pour suivre une prédication sur les ondes?  Il y a bien des raisons qui peuvent inciter certains rester à la maison et écouter plutôt, le dimanche, une prédication sur les ondes: la maladie ou un handicap qui empêche de pouvoir se déplacer; l’absence dans les environs d’une église où la prédication est apportée fidèlement, peut-être d’autres facteurs encore.  S’il y a bien une église fidèle dans les environs, il est toujours bon de s’y rendre pour faire l’expérience de la communion des saints, dans l’unité de la foi, entre autres par le chant et la prière.  L’église locale où la parole de Dieu est prêchée fidèlement, ou les sacrements sont administrés en conformité avec l’enseignement biblique et où la discipline entre les membres est maintenue selon les normes bibliques et dans le but pour lequel le Seigneur l’a instituée, cette église locale est véritablement corps du Christ, selon la parole même de Jésus-Christ: Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.  Faire partie d’une église locale fidèle, en devenir un membre vivant est une obligation.  Mais cela n’exclut pas d’écouter en semaine une prédication sur les ondes, bien entendu si celle-ci est fidèle, et non un enseignement qui détourne de la vérité révélée.  On peut en écouter même le dimanche avant ou après le culte.  Tout message qui édifie dans la foi est utile à entendre.

Pourquoi la richesse est-elle un si grand obstacle pour entrer dans le royaume de Dieu, demande un autre correspondant?    Le Seigneur Jésus, en parlant des richesses matérielles, les appelle “Mammon”, qui un nom d’idole.  Mammon ne représente pas seulement les biens mal acquis, mais toute forme de propriété, de richesse appartenant à ce monde.  Jésus déclare, dans Luc chapitre seize:  Aucun serviteur ne peut être en même temps au service de deux maîtres.  En effet, ou bien il détestera l’un et aimera l’autre; ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second.   Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et Mammon.  Dans un autre passage, cette fois-ci tiré de l’évangile selon Matthieu, au chapitre 19, Jésus réagit par rapport à un homme riche qui est venu lui demander ce qu’il doit faire de bon pour avoir la vie éternelle.  Comme il lui a répondu en lui disant d’aller vendre ses biens, les distribuer aux pauvres pour avoir un capital dans le ciel, puis de venir le suivre, ce jeune homme, d’abord si enthousiaste pour faire ce qui est bon et obtenir la vie éternelle, s’en va tout triste car il est très riche et ne peut contempler de se séparer de ses richesses.   Ceci illustre le point suivant: l’argent, qui peut-être utilisé au service du royaume de Dieu d’une manière ou d’une autre, devient très souvent, pour ceux qui le possèdent en grande quantité, la source de leur sécurité, en lieu et place de la Providence divine.  Les biens matériels deviennent une forme d’assurance contre tous les dangers, et petit à petit ils étouffent la nécessité de rechercher d’abord les choses qui concernent le Royaume de Dieu.  Grâce à eux on pense être libéré de toute crainte pour l’avenir.  Ils deviennent aussi une forme de pouvoir sur les autres, ils peuvent être utilisés par quelqu’un pour les acheter ou les manipuler, pour les dominer en les tenant sous sa dépendance.  Tout ce que l’argent peut procurer devient objet de convoitise, d’autant plus qu’on sait pouvoir se l’offrir.  Les biens matériels offerts par la Providence divine, accumulés par un travail sérieux et honnête, se transforment alors en Mammon, une idole qui prend la place de Jésus-Christ.  Ecoutez ce que dit l’apôtre Paul là-dessus vers la fin de sa première lettre à Timothée: Ceux qui veulent à tout prix s’enrichir s’exposent eux-mêmes à la tentation et tombent dans le piège de nombreux désirs insensés et pernicieux qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition.  Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de maux.  Pour s’y être abandonné, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligé beaucoup de tourments.

Dernière question d’une auditrice pour notre émission d’aujourd’hui: comment reconnaître le véritable amour pour Dieu dont Jésus parle dans Jean chapitre 15, les versets 9 à 17?  Je vous lis d’abord le texte en question, qui fait partie de l’entretien que Jésus a avec ses disciples lors du dernier repas qu’il prend avec eux avant son arrestation: Comme le Père m’a toujours aimé, moi  aussi je vous ai aimés; maintenez-vous donc dans mon amour.  Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi-même j’ai obéi aux commandements de mon Père et je demeure dans son amour.  Tout cela je vous le dis pour que la joie qui est la mienne vous remplisse vous aussi, et qu’ainsi votre joie soit complète.  Voici quel est mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés.  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.  Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.  Je ne vous appelle plus serviteurs, parce qu’un serviteur n’est pas mis au courant des affaires de son maître.  Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait part de tout ce que j’ai appris de mon Père.  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi.  Non c’est moi qui vous ai choisis; je vous ai donné mission d’aller, de porter du fruit qui soit durable.  Alors le Père vous accordera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.  Voici donc ce que je vous commande: aimez-vous les uns les autres.  Dans ce passage, le Seigneur Jésus donne lui même les critères de l’amour qui doit être vécu entre ses disciples: l’amour véritable c’est celui qui est modelé sur le sien propre.  Il consiste à obéir en la volonté de Dieu et à porter des fruits visibles.  Notez bien le rapport entre expression de l’amour et obéissance aux commandements de Dieu: ceux-ci sont scellés dans le coeur des croyants.  Il ne s’agit donc pas d’un amour sentimental qui serait sujet à tous les changements d’humeur.  Dans sa première lettre, au second chapitre, Jean est très explicite à ce sujet: A ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu: si nous gardons ses commandements.  Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui.  Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui.  A ceci nous reconnaissons que nous sommes en lui: celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui a marché.