VOS
QUESTIONS, NOS RÉPONSES (27)
Lors
de notre précédente émission, consacrée à répondre aux questions d’un
auditeur sur le retour de Jésus-Christ, et sur la condition des élus au sein
du Royaume éternel du Christ, j’ai mis en lumière un certain nombre de
textes du Nouveau Testament pour insister sur le fait que la joie des élus sera
alors complète, quelle que soit la position, le rôle ou la fonction qui lui
sera attribuée par Dieu lui-même. Il
n’y a pas à douter de cela. En
particulier les paroles du chapitre vingt
et un de l’Apocalypse, le dernier livre dans la Bible, doivent être méditées:
Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera
plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières
choses ont disparu. Etre reçu dans la communion éternelle du Dieu trinitaire sera pour tous
ceux qui auront été mis au bénéfice de sa Grâce, une source de joie et de béatitude
continuelle. La Bible exclut toute imperfection, manque de joie, tristesse ou
jalousie dans la dispensation à venir, quelles que soient les positions, rôles
ou fonctions accordées aux élus au sein du Royaume éternel.
Toutes ces choses-là appartiendront à un monde révolu.
Il
y a cependant, dans les questions de mon correspondant, un autre élément que
je voudrais reprendre, car il donne lieu à bien des spéculations et des
enseignements différents: celui de l’enlèvement des croyants.
Beaucoup s’attendent en effet à ce qu’un tel enlèvement puisse se
produire à n’importe quel moment. Nous
allons nous pencher ensemble sur un passage central qui traite de ce thème: le
quatrième chapitre de la première lettre de Paul à l’Eglise de
Thessalonique. Je vous le lis à
partir du verset 13 jusqu’au chapitre 5 verset 6: Nous
ne voulons pas, frères, vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui
sont se sont endormis, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière
que le reste des hommes, qui n’ont pas d’espérance.
En effet, puisque nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous
croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts.
Car voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur:
nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons
pas ceux qui sont morts. En effet,
au signal donné, sitôt que la voix de l’archange et le son de la trompette
divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont
morts unis au Christ ressusciteront les premiers.
Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons
enlevés ensemble avec eux, pour rencontrer le Seigneur dans les airs.
Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur.
Encouragez-vous donc mutuellement par ces paroles.
Quant à l’époque et au moment de ces événements, vous n’avez pas
besoin, frères, qu’on vous écrive à ce sujet; vous savez fort bien vous-mêmes
que le jour du Seigneur viendra de façon aussi inattendue qu’un voleur dans
la nuit. Lorsque les gens diront:
‘Maintenant règne la paix! Maintenant nous
sommes en sécurité!” Alors précisément,
la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme
enceinte; et aucun n’échappera. Mais
vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du
Seigneur vous surprenne comme un voleur. Car
vous êtes tous enfants de la lumière, enfants du jour.
Nous n’appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres.
Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et
sobres.
Avez-vous
remarqué que Paul, au début de ce passage, parlent des décédés comme de ceux
qui se sont endormis? Cela dénote
quelque chose de paisible, le fait que la mort, pour les croyants, a perdu son
aiguillon, ce qui la rend terrible et tragique aux yeux des gens qui ne vivent
pas de l’espérance chrétienne. Jésus
avait d’ailleurs employé le même adjectif en parlant à ses disciples du décès
de son ami Lazare au chapitre 11 de l’évangile selon Jean, et il avait dit
qu’il partait maintenant pour aller le réveiller.
Les disciples n’avaient pas compris et pensaient que si Lazare n’était
qu’endormi, alors il n’était pas malade au point de mourir et il allait se
remettre de lui-même. Mais Jésus
les avait détrompés et leur avait dit clairement que Lazare venait
effectivement de décéder. Ici,
Paul ravive chez ses correspondants l’espérance de la résurrection qui est
fondée en celle de Jésus lui-même, le premier né d’entre les morts.
Les païens de l’époque (comme ceux d’aujourd’hui du reste)
n’avaient aucune espérance de cette nature. Certains de leurs philosophes ou
écrivains mentionnaient tout au plus qu’il y a bien une vie au-delà de la
mort terrestre, mais sans rien en savoir ou en comprendre.
D’ailleurs, même un parti religieux juif très impliqué dans les
activités du temple de Jérusalem, les Sadducéens, ne croyait pas en la résurrection
des morts. Le problème des Thessaloniciens, quant à eux, était le suivant:
ils se demandaient ce qui allait arriver à ceux qui étaient décédés avant
le retour du Christ. Comme ils
s’attendaient à ce retour de manière
imminente, ils craignaient que les décédés ne manquent ce moment capital.
Paul les détrompe sur ce point. Tous
les croyants, qu’ils soient déjà décédés au moment du retour du Christ où
qu’ils se trouvent encore en vie, auront part à la résurrection, à la vie
totalement renouvelée qu’amènera son retour en gloire.
Mais l’ordre dans lequel ceci se déroulera sera le suivant: les morts
ressusciteront d’abord, et ceux qui seront restés vivants les rejoindront
ensuite en étant unis au Christ et en entrant dans sa gloire, afin que de cette
manière tous les croyants soient réunis à lui de manière visible.
Ce Jour du Seigneur n’implique donc pas que les croyants vivants soient
enlevés du monde, disparaissant soudainement aux yeux des autres, qui, eux,
continueraient toujours leur existence terrestre ici bas.
Ce jour là viendra de manière inattendue, comme le déluge a fondu sur
la terre du temps de Noé alors que les hommes
continuaient leur vie dans leurs péchés sans se douter de quoi
que ce soit, en pensant au contraire qu’ils jouissaient désormais de la paix
et de l’abondance, alors qu’en fait leurs péchés se multipliaient.
Certes, de leur côté les croyants peuvent s’attendre à des persécutions
et des tribulations de plus en plus intenses, car cela le Seigneur Jésus les en
a avertis clairement. Mais ce jour-là inaugurera pour l’univers tout entier
la venue des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, étant précédée par le
Jugement dernier. Paul enseigne ceci
sur la base d’une parole du Christ: Car
voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur
a-t-il écrit aux Thessaloniciens.
Encore une fois, il n’y a aucune raison de croire, sur la base de cet
enseignement biblique de l’apôtre Paul fondé sur la parole du Christ,
qu’il y aura une période intermédiaire entre d’une part la résurrection
des mort et l’unification de tous les croyants sous la bannière de Jésus
Christ, et d’autre part le Jugement dernier et l’avènement
des nouveaux cieux et de la nouvelle terre.
Comme
je l’ai souligné lors de l’émission précédente, ce sur quoi Paul
insiste, c’est sur la nécessité de veiller maintenant, d’être toujours prêt,
de remplir sa vocation fidèlement. C’est
le sens de ses paroles aux Thessaloniciens qui suivent le passage cité précédemment:
mais vous, frères, écrit Paul, vous
n’êtes pas dans les ténèbres pour que le Jour du Seigneur vous surprenne
comme un voleur. Car vous êtes tous
enfants de la lumière, enfants du jour. Nous
n’appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres.
Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et
sobres. Ceux qui dorment, dorment la
nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit.
Mais nous qui sommes enfants du jour, soyons sobres: revêtons-nous de la
cuirasse de la foi et de l’amour, et mettons le casque de l’espérance du
salut. Car Dieu ne nous a pas destinés
à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ;
il est mort pour nous afin que, vivants ou morts, nous entrions ensemble, avec
lui, dans la vie. C’est pourquoi,
encouragez-vous les uns les autres et aidez-vous mutuellement à grandir dans la
foi, comme vous le faites déjà.
Cette
exhortation adressée aux Thessaloniciens vaut pour nous aujourd’hui comme
pour eux il y a deux mille ans. Je
vous invite donc à y prêter attention afin que votre vie reflète les caractéristiques
requise par le Seigneur. Au jour de
son retour, il vous fera entrer avec lui dans la vie éternelle avec toutes les
générations de croyants du passé qui lui seront restées fidèles au milieu
de toutes sortes de tribulations.