LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (166)

 

Le chapitre 3 du livre des Actes des Apôtres, dans le Nouveau Testament, nous raconte  comment les disciples de Jésus, Pierre et Jean, avaient guéri un infirme de naissance qui se tenait tous les jours devant l’entrée du Temple de Jérusalem pour mendier, et comment cette guérison avait été connue de tous les habitants de Jérusalem. Pierre et Jean avaient tenu un discours devant toute la foule pour parler du véritable auteur de cette guérison (qui était Jésus-Christ et non eux-mêmes) mais à cause de cela ils avaient dû comparaître devant les responsables religieux du peuple: ceux-ci ne voulaient pas entendre parler de ce Jésus qu’ils avaient fait crucifier.  Ils avaient fait relâcher Pierre et Jean après leur avoir fait de nouvelles menaces.  En effet, ils n’avaient pas trouvé de moyen de les punir, parce que tout le peuple louait Dieu pour ce qui venait d’arriver.  L’homme qui avait miraculeusement été guéri était âgé de plus de quarante ans.  Sitôt libérés, Pierre et Jean se sont rendus auprès de leurs amis et leur ont raconté tout ce que les chefs des prêtres leur avaient dit.  Après les avoir écoutés, tous, d’un même accord, se sont mis à prier Dieu en disant: Maître, c’est toi qui a créé le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve.  C’est toi qui as dit par l’Esprit Saint qui s’est exprimé par la bouche de notre ancêtre David, ton serviteur: “Pourquoi cette agitation parmi les nations? Et pourquoi les peuples ont-ils conspiré pour rien?  Les rois de la terre se sont soulevés et les chefs se sont ligués contre le Seigneur et son Messie.”  En effet, c’est bien une ligue qu’Hérode et Ponce Pilate, les nations et les peuples d’Israël, ont formé dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus.  Ils n’ont fait qu’accomplir tout ce que tu avais décidé d’avance, dans ta puissance et ta volonté.  Maintenant, Seigneur, vois comme ils nous menacent, et donne à tes serviteurs la force d’annoncer ta parole avec une pleine assurance.  Etends ta main pour qu’il se produise des guérisons, des miracles et d’autres signes au nom de ton saint serviteur Jésus.  Après avoir fini de prier, la terre s’est mise à trembler sous leurs pieds à l’endroit où ils étaient assemblés.  Ils ont tous été remplis du Saint-Esprit et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance.

Tous ceux qui étaient devenus des croyants vivaient dans une parfaite unité de coeur et d’esprit.  Personne ne se prétendait propriétaire de ses biens, mais ils partageaient tout ce qu’ils avaient.  Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la grâce de Dieu agissait avec force en eux tous.  Aucun d’eux n’était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient l’argent de la vente et le remettaient aux apôtres: ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin.  C’est ainsi que par exemple, un certain Joseph possédait un terrain.  C’était un lévite originaire de Chypre; les apôtres le surnommaient Barnabas, ce qui veut dire “l’homme qui encourage”.  Il a vendu son terrain, en a apporté l’argent et l’a remis aux apôtres.

Mais, chers enfants, comme le diable est toujours à l’oeuvre et essaie toujours de faire dérailler les choses les meilleures, cet esprit de partage et de générosité entre les premiers chrétiens allait être brisé par un couple marié du nom d’Ananias et Sapphira.  Ils ont eux aussi vendu une propriété qu’ils avaient et Ananias, en accord avec sa femme, a mis de côté pour eux une partie de l’argent et il a apporté le reste aux apôtres pour le leur remettre.  Mais il a fait comme s’il apportait tout l’argent de la propriété aux apôtres.  Alors Pierre, qui savait que ce n’était pas vrai, lui a dit: Ananias, comment as-tu pu laisser Satan envahir à tel point ton coeur?  Tu as menti au Saint-Esprit en cachant le prix réel de ton champ pour en détourner une partie à ton profit!  N’étais-tu pas libre de garder ta propriété?  Ou même, après l’avoir vendue, ne pouvais-tu pas faire de ton argent ce que tu voulais?  Comment as-tu pu décider en toi-même de commettre une telle action?  Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.  A ces mots, Ananias est tombé raide mort.  Tous ceux qui l’ont appris ont été remplis d’une grande crainte.  Des jeunes gens sont venus envelopper le corps, puis l’ont emporté pour l’enterrer.  Environ trois heures plus tard, la femme d’Ananias est entrée sans savoir ce qui s’était passé.  Pierre lui a demandé: Dis-moi, est-ce bien à ce prix-là que vous avez vendu votre champ?  - Oui, a-t-elle répondu, c’est bien à ce prix. – Alors Pierre lui a dit:  Comment avez-vous pu vous entendre pour provoquer ainsi l’Esprit du Seigneur?  Ecoute: ceux qui viennent d’enterrer ton mari sont devant la porte et ils vont t’emporter, toi aussi.  Au même moment, elle est tombée sans connaissance aux pieds de Pierre.  Les jeunes gens qui rentraient l’ont trouvée morte.  Ils l’ont emportée et l’ont enterrée aux côtés de son mari.  Cet événement a inspiré une grande crainte à toute l’Eglise, ainsi qu’à tous ceux qui en ont entendu parler.

Les apôtres accomplissaient beaucoup de signes miraculeux et de prodiges parmi le peuple.  Tous les croyants avaient l’habitude de se rassembler dans la cour du Temple, sous la Galerie de Salomon.  Personne d’autre n’osait se joindre à eux, mais le peuple tout entier avait beaucoup de respect pour eux.  Un nombre toujours grandissant d’hommes et de femmes croyaient au Seigneur et se joignaient à eux.  On allait jusqu’à porter les malades dans les rues, où on les déposait sur des lits ou des civières, pour qu’au passage de Pierre son ombre au moins couvre l’un d’eux.  Les gens accouraient même en foule à Jérusalem depuis les villes voisines pour amener des malades et des personnes tourmentées par de mauvais esprits.  Et tous étaient guéris.  Alors, poussés par la jalousie, le grand-prêtre et tout son entourage, c’est-à-dire ceux qui appartenaient au parti des Sadducéens, ont décidé d’intervenir.  Ils ont fait arrêter les apôtres et les ont fait jeter dans la prison publique.  Mais pendant la nuit, un ange du Seigneur est venu ouvrir les portes de la prison et, après avoir fait sortir les apôtres, il leur a dit: Allez au Temple et là, proclamez au peuple tout le message de la vie nouvelle.  Les apôtres ont obéi: dès l’aube, ils se sont rendus dans la cour du Temple, et se sont mis à enseigner.  De son côté, le grand-prêtre est arrivé avec son entourage, et ils ont convoqué le Grand-Conseil et toute l’assemblée des responsables du peuple d’Israël.  Ils ont ordonné d’aller chercher les apôtres à la prison et de les amener.  Les gardes s'y sont rendus mais ils ne les ont pas trouvés dans le cachot.  A leur retour, ils leur ont fait leur rapport: Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée, les sentinelles étaient à leur poste devant les portes, mais quand nous avons ouvert le cachot, nous n’y avons trouvé personne.  Cette nouvelle a plongé le chef de la police du Temple et les chefs des prêtres dans une grande perplexité: ils se sont demandés ce qui avait bien pu se passer.  Là-dessus quelqu’un est venu leur annoncer: Les hommes que vous avez fait mettre en prison se tiennent dans la cour du Temple et ils enseignent le peuple.  Aussitôt, le chef de la police du Temple s’y est rendu avec un détachement de gardes et ils ont ramené les apôtres, mais avec ménagements, car ils avaient peur de se faire lapider par le peuple.  Après les avoir ramenés, ils les ont introduits dans la salle du Grand-Conseil.  Le grand-prêtre leur a dit: Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de cet homme (c’est-à-dire Jésus). Et voilà que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez nous rendre responsables de la mort de cet homme.  Mais Pierre et les apôtres ont répondu, comme ils l’avaient fait une fois précédente: Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.  Le Dieu de nos ancêtres a ressuscité Jésus que vous avez mis à mort en le clouant sur le bois.  Et c’est lui que Dieu a élevé pour siéger à sa droite, comme Chef suprême et Sauveur, pour accorder à Israël la grâce de changer et de recevoir le pardon de ses péchés.  Et nous, nous sommes les témoins de ces événements, avec le Saint Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Ces paroles n’ont fait qu’exaspérer les membres du Grand-Conseil, et ils voulaient faire mourir les apôtres.  Mais l’un d’entre eux, un pharisien nommé Gamaliel, s’est levé pour donner son avis.  C’était un enseignant de la Loi bien connu, et il était respecté par tout le peuple.  Il a demandé que l’on fasse sortir un instant les apôtres, puis il a dit: Hommes israélites, faites bien attention à ce que vous allez faire avec ces hommes.  Rappelez-vous: il y a quelque temps on a vu apparaître un certain Theudas qui voulait faire croire qu’il était quelqu’un d’important.  Il a entraîné environ quatre cents hommes à sa suite.  Or il a été tué, et tous ceux qui s’étaient ralliés à lui ont été dispersés et on n’en a plus entendu parler.  Après lui, à l’époque du recensement, Judas de Galilée a fait son apparition.  Lui aussi a attiré à lui bien des gens.  Il a péri à son tour et tous ses partisans  ont été mis en déroute.  A présent donc, voici mon avis: Ne vous occupez plus de ces hommes et laissez-les partir.  De deux choses l’une: ou bien leur projet et leur oeuvre viennent des hommes, et, dans ce cas, leur mouvement disparaîtra.  Ou bien il vient de Dieu, et alors, vous ne pourrez pas le détruire.  Ne prenez pas le risque de lutter contre Dieu.  Le Conseil s’est rangé à son avis: ils ont rappelé les apôtres, les ont fait battre, et leur ont défendu de parler au nom de Jésus.  Après quoi, ils les ont relâchés.  Les apôtres ont quitté la salle du Conseil tout joyeux de ce que Dieu les avait jugés dignes de souffrir l’humiliation pour Jésus.  Et chaque jour, dans la cour du Temple, dans les maisons particulières, ils continuaient à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle que le Messie, c’était Jésus.