LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (167)

 

Nous voici arrivés au chapitre six du livre des Actes des Apôtres, chers enfants qui écoutez cette émission de la série “la Bible racontée aux enfants”.  La Parole du Seigneur Jésus continuait à se répandre à Jérusalem, prêchée par les apôtres, malgré l’opposition des chefs religieux du peuple juif, qui avaient essayé par beaucoup de moyens de les en empêcher.  A cette époque-là, comme le nombre des disciples ne cessait d’augmenter, des problèmes ont commencé à apparaître entre les disciples juifs qui étaient de langue et de culture grecque, et ceux qui étaient nés en Palestine: les premiers se plaignaient d’être défavorisés lors des distributions quotidiennes de nourriture.  Alors les douze apôtres ont réuni l’ensemble des disciples et leur ont dit: Il ne serait pas bien que nous arrêtions de proclamer la Parole de Dieu pour nous occuper des distributions.  C’est pourquoi, frères,  choisissez parmi vous sept hommes réputés dignes de confiance, remplis du Saint Esprit et de sagesse.  Nous les chargerons de ce travail.  Cela nous permettra de nous consacrer à la prière et au service de l’enseignement.  Cette idée a plu à tous les disciples: ils ont élu Etienne, un homme plein de foi et d’Esprit Saint, et aussi Philippe, Prochore, Nicanor,  Timon, Parmenas et Nicolas, un païen originaire d’Antioche qui s’était converti au judaïsme.  Ils les ont présentés aux apôtres qui ont prié pour eux et leur ont imposé les mains.  La parole de Dieu se répandait toujours plus.  Le nombre des disciples devenait de plus en plus grand à Jérusalem.  Et même de nombreux prêtres obéissaient à la foi.

Le diacre Etienne  était rempli de la grâce et de la puissance divines et accomplissait de grands prodiges et des signes miraculeux au milieu du peuple.  Alors des membres de la synagogue dites des Affranchis, composée de Juifs de Cyrène, d’Alexandrie, de Cilicie et de la province d’Asie, se sont mis à discuter avec lui, mais ils se montraient incapables de résister à la sagesse de ses paroles, que lui donnait l’Esprit.  Là-dessus, ils ont payé des gens pour dire: Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu.  Ils ont ainsi ameuté le peuple, les responsables du peuple et les spécialistes de la Loi.  Survenant à l’improviste, ils se sont emparés d’Etienne et l’ont amené au Grand Conseil.  Là ils ont fait comparaître de faux témoins qui ont déposé contre lui: Cet homme que voici, ont-ils dit, ne cesse de discourir contre ce lieu saint et contre la Loi de Moïse.  En effet, nous l’avons entendu dire que ce Jésus de Nazareth détruirait ce lieu et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises.  Tous ceux qui siégeaient au Grand-Conseil avaient les yeux fixés sur Etienne et son visage leur a apparu comme celui d’un ange.  Alors le grand-prêtre lui a demandé: Reconnais-tu les faits qui te sont reprochés?  Etienne a répondu par un long discours où il a repris l’histoire du peuple d’Israël en commençant par Abraham: Chers frères et pères de cette nation, écoutez-moi, a-t-il dit: Le Dieu glorieux est apparu il y a bien longtemps à notre ancêtre Abraham, quand il vivait encore en Mésopotamie, avant de s’établir à Harân, et il lui a dit:   “Quitte ton pays et ta parenté, et va dans le pays que je te montrerai.”  C’est ainsi qu’Abraham a quitté la Chaldée et est venu se fixer à Harân.  De là, après la mort de son père, Dieu l’a fait venir dans le pays où vous habitez actuellement.  Pourtant, il ne lui a donné ici aucune propriété, pas même un mètre carré de terre.  Mais il lui a promis de lui donner le pays tout entier, à lui et à ses descendants après lui, alors qu’à cette époque il n’avait pas encore d’enfant.  Et Dieu lui a parlé ainsi: “Tes descendants séjourneront dans une terre étrangère, ils y seront réduits en esclavage et on les maltraitera pendant quatre cents ans.  Mais, a ajouté Dieu, j’exécuterai mon jugement contre la nation qui en aura fait ses esclaves.  Après cela, ils quitteront le pays étranger et viendront ici-même, dans ce pays, pour me rendre un culte.”  Puis Dieu a conclu son alliance avec Abraham et lui en a donné pour signe la circoncision.  Ainsi il a eu pour fils Isaac et l’a circoncis huit jours après sa naissance.  Isaac a fait de même pour son fils Jacob, et celui-ci, à son tour, pour ses fils, les douze ancêtres de nos tribus.  Or, les fils de Jacob, poussés par la jalousie, ont vendu leur frère Joseph, pour qu’il soit emmené comme esclave en Egypte.  Mais Dieu était avec lui.  Il l’a delivré de toutes ses épreuves et, dans sa grâce, il lui a donné la sagesse nécessaire devant le pharaon, roi d’Egypte, si bien qu’il a été nommé gouverneur du pays et de toute la maison royale.  Alors est survenue une grande famine dans toute l’Egypte et en Canaan.  Ce fut un temps de grande misère.  Nos ancêtres ne trouvaient plus de quoi manger.  Quand Jacob a appris qu’il y avait du blé en Egypte, il y a envoyé une première fois ses fils, nos ancêtres.  Lors de leur second voyage en Egypte, Joseph s’est fait reconnaître par ses frères, et le pharaon a appris quelle était l’origine de Joseph.  Puis Joseph a envoyé chercher son père Jacob et toute sa parenté qui comprenait soixante-quinze personnes.  Jacob est descendu en Egypte: il y a fini ses jours, de même que nos ancêtres.  Leurs corps ont été ramenés à Sichem, et déposés dans le tombeau qu’Abraham avait acheté pour une certaine somme d’argent aux fils d’Hamor, à Sichem.  Le moment approchait où Dieu allait accomplir la promesse qu’il avait faite à Abraham: notre peuple s’était multiplié et les Israélites étaient devenus de plus en plus nombreux en Egypte.  C’est alors qu’un nouveau roi, qui n’avait pas connu Joseph, est monté sur le trône d’Egypte.  Il a exploité notre peuple de manière perfide et a opprimé nos ancêtres, jusqu’à les obliger à abandonner leurs nouveaux-nés pour qu’ils ne survivent pas.  A cette époque est né Moïse, qui avait la faveur de Dieu.  Pendant trois mois, il a été élevé dans la maison de son père.  Lorsque finalement ses parents ont dû l’abandonner, il a été recueilli par la fille du pharaon qui l’a élevé comme son propre fils.  C’est ainsi que Moïse a été instruit dans toute la science des Egyptiens et qu’il est devenu un homme dont la parole et les actions avaient des effets remarquables.  A l’âge de quarante ans, il a voulu venir en aide à ses frères, les Israélites.  En voyant que l’on maltraitait l’un d’eux, il a pris sa défense, et, pour le venger, a tué l’Egyptien qui le maltraitait.  Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu voulait se servir de lui pour les libérer. Mais ils ne l’ont pas compris.  Le lendemain, il a vu deux d’entre eux se battre.  Il s’est interposé et a essayé de réconcilier les adversaires: “Mes amis, leur a-t-il dit, vous êtes des frères!  Pourquoi alors, vous faites-vous du mal?”  Mais celui qui maltraitait son compagnon l’a repoussé en disant: “De quoi te mêles-tu?  Qui t’a établi sur nous pour être notre chef ou notre juge?  Voudrais-tu par hasard aussi me tuer, comme tu as tué hier l’Egyptien? “  Quand Moïse a entendu cela, il a pris la fuite et est allé vivre dans le pays de Madian où il a eu deux fils.  Quarante années plus tard, un ange lui est apparu dans le désert du mont Sinaï, au milieu de la flamme d’un buisson en feu.  Saisi d’étonnement à cette vision, Moïse s’approchait pour le considérer de plus près, quand la voix du Seigneur s’est fait entendre: “Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.”  Tout tremblant, Moïse n’osait pas lever les yeux.  Le Seigneur lui a dit: “Ote tes sandales, car l’endroit où tu te tiens est un lieu saint.  J’ai vu la souffrance de mon peuple en Egypte.  J’ai entendu ses gémissements et je suis descendu pour le délivrer.  Et maintenant, viens: je t’envoie en Egypte.”  Ainsi ce Moïse que ses frères avaient repoussé en lui disant: “Qui t’a établi sur nous pour être notre chef ou notre juge?”, c’est lui que Dieu a envoyé comme chef et libérateur du peuple avec l’aide de l’ange qui lui était apparu dans le Buisson.  C’est lui qui les a fait sortir d’Egypte en accomplissant des prodiges et des signes miraculeux dans ce pays, puis lors de la traversée de la mer Rouge,et, pendant quarante ans, dans le désert.  C’est encore lui qui a dit aux Israélites: ‘Dieu fera venir pour vous un prophète semblable à moi, un membre de votre peuple.”  Lorsque le peuple était rassemblé au désert, c’est encore lui qui a servi d’intermédiaire entre l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et nos ancêtres.  Il a reçu de Dieu des paroles de vie pour nous les transmettre.  Nos ancêtres ont refusé de lui obéir.  Bien plus: Ils l’ont repoussé et se sont laissé gagner par le désir de retourner en Egypte.  Ils sont venus demander à Aaron: “Fais-nous des dieux qui marchent à notre tête, car ce Moïse qui nous a fait sortir d’Egypte, nous ne savons pas ce qu’il est devenu.”  Alors ils ont façonné un veau, ils ont offert un sacrifice à cette idole, et ils ont célébré de joyeuses fêtes en l’honneur de ce qu’ils avaient fabriqué de leurs mains.  Dieu s’est détourné d’eux et les a abandonnés à l’idolâtrie et au culte des astres du ciel.  C’est bien ce qui est écrit dans le livre des prophètes: “O peuple d’Israël, quand vous avez offert des victimes et des sacrifices pendant quarante ans de votre séjour au désert, était-ce à moi que vous les avez apportés?  Non, vous avez porté la tente de Molok et l’astre de votre Dieu Rompha, des idoles que vous avez fabriquées pour vous prosterner devant elles.  C’est pourquoi je vous déporterai plus loin que Babylone.”

Avec toutes ces paroles, Etienne tâchait de montrer aux responsables du peuple qu’il connaissait bien l’histoire et la mission de Moïse,  contrairement à ce qu’avaient dit les faux témoins payés pour l’accuser.  Mais il montrait aussi comment le peuple avait été dès le début désobéissant aux paroles du chef que Dieu leur avait donné.  Cette désobéissance s’était poursuivie au cours de leur histoire, et en ne voulant pas reconnaître Jésus comme le Messie que Dieu avait promis à son peuple par la bouche de Moïse, les chefs religieux étaient tout aussi coupables que leurs ancêtres.  Mais, chers enfants, la prochaine fois je vous raconterai la fin du discours d’Etienne et comment les chefs religieux ont réagi.  Alors d’ici là, je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!