LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (168)
Le diacre Etienne, chers enfants qui êtes à l’écoute, avait prononcé
devant le conseil religieux du peuple juif un long discours après avoir été
faussement accusé de mépriser Moïse et Dieu.
Etienne tâchait de montrer aux responsables du peuple qu’il
connaissait bien l’histoire et la mission de Moïse, contrairement
à ce qu’avaient dit les faux témoins payés pour l’accuser.
Mais il montrait aussi comment le peuple avait été dès le début désobéissant
aux paroles du chef que Dieu leur avait donné.
Cette désobéissance s’était poursuivie au cours de leur histoire, et
en ne voulant pas reconnaître Jésus comme le Messie que Dieu avait promis à
son peuple, les chefs religieux étaient tout aussi coupables que leurs ancêtres.
Nous allons écouter les dernières paroles de ce discours d’Etienne,
que nous lisons au chapitre sept du livre des Actes, et voir quelle a été la
reaction des chefs du peuple. Etienne
a donc poursuivi en parlant de la
tente de la Rencontre où se trouvait l’arche de l’Alliance, et du Temple
qui allait prendre la place de cette tente au cours de l’histoire d’Israël:
Au désert, nos ancêtres avaient avec eux la tente qui contenait le
traité de l’Alliance et que Dieu avait ordonné à Moïse de construire
d’après le modèle qu’il lui avait montré.
Cette tente a été confiée à la génération suivante de nos ancêtres.
Ils l’ont emmenée avec eux quand ils ont conquis, sous la conduite de
Josué, le pays où se trouvaient les nations que Dieu a chassées devant eux.
Elle y est demeurée jusqu’au temps de David.
Celui-ci a obtenu la faveur de Dieu et a demandé de pouvoir donner une
demeure au Dieu de Jacob. Mais
c’est Salomon qui a bâti le Temple. Cependant
le Dieu très-haut n’habite pas dans des édifices construits par des
mains d’hommes. C’est ce que dit
le prophète: “Mon trône, ce
n’est pas le ciel, la terre, l’escabeau où je pose le pied. Quelle est donc
la maison que vous me bâtirez, dit le Seigneur; ou quel lieu de repos pourrait
me servir de demeure? N’est-ce pas
moi qui ai créé tout cela? Et
maintenant Etienne s’en est pris directement aux chefs religieux pour leur
reprocher leur dureté de coeur: O vous
hommes obstinés qui, comme de véritables incirconcis, gardez votre coeur et
vos oreilles fermés, vous résistez toujours à l’Esprit Saint!
Vous ressemblez bien à vos ancêtres!
Y a-t-il un seul prophète que vos ancêtres n’aient pas persécuté?
Ils ont tué ceux qui annonçaient la venue du seul Juste.
Et vous, maintenant, vous l’avez assassiné!
Oui, vous avez bien reçu la Loi de Dieu par l’intermédiaire des
anges, mais vous ne l’avez jamais observée…
A ces mots, ceux qui siégeaient au
Grand-Conseil sont devenus fous de rage: ils grinçaient des dents contre
Etienne. Mais lui, rempli du Saint
Esprit, a levé les yeux au ciel et vu la gloire de Dieu.
Alors il s’est écrié: Écoutez: je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la
droite de Dieu. A ces mots ils se
sont mis à vociférer et à se boucher les oreilles.
D’un même élan, ils se sont rués sur lui.
Ils l’ont traîné hors de la ville et l’ont tué à coup de pierres.
Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune
homme nommé Saul. Pendant qu’ils jetaient des pierres sur lui, Etienne priait
ainsi: Seigneur Jésus, reçois mon esprit!
Puis il est tombé à genoux et, de toutes ses forces, a lancé un
dernier cri: Seigneur, ne leur demande pas
compte de ce péché! Après
avoir dit cela, il a rendu le dernier souffle.
Saul, le jeune homme au pieds duquel les faux-témoins avaient déposé
leurs vêtements, avait donné son approbation à l’exécution d’Etienne.
A partir de ce jour-là, une violente persécution s’est déchaînée
contre l’Eglise de Jérusalem; tous les croyants se sont dispersés à travers
la Judée et la Samarie, à l’exception des apôtres.
Quelques hommes pieux ont enterré Etienne et l’ont beaucoup pleuré.
Quant à Saul, il cherchait à détruire l’Eglise, allant de maison en
maison pour en arracher les croyants, hommes et femmes, et les jeter en prison.
Les croyants qui s’étaient dispersés parcouraient le pays, en
proclamant le message de la Bonne Nouvelle.
Philippe, un des diacres, s’est rendu dans la capitale de la Samarie et
a prêché le Christ à la population. Elle
s’est montrée tout entière très attentive à ses paroles en l’entendant
et en voyant les signes miraculeux qu’il accomplissait.
En effet, beaucoup de personnes qui avaient des démons en elles en étaient
délivrées: ils sortaient d’elles en poussant de grands cris, et de nombreux
paralysés et des infirmes ont été guéris.
Aussi, toute la ville était dans une grande joie.
Or, depuis quelque temps, un homme nommé Simon s’était établi dans
la ville et y exerçait la magie. Il
émerveillait le peuple de Samarie et prétendait être un grand personnage.
Toute la population, du plus petit au plus grand, lui accordait donc une
grande attention. Cet homme, disaient-ils, est
la puissance même de Dieu, celle qu’on appelle la “Grande Puissance”.
S’ils s’attachaient ainsi à lui, c’était parce que, depuis
assez longtemps, il les étonnait par ses actes de magie.
Mais quand ils ont cru Philippe qui leur annonçait la Bonne Nouvelle du
règne de Dieu et de Jésus-Christ, ils se sont fait baptiser, tant les hommes
que les femmes. Simon lui-même a
cru et a été baptisé. Dès lors,
il ne quittait plus Philippe, émerveillé par les signes miraculeux et les
prodiges extraordinaires qui s’accomplissaient sous ses yeux.
Quand les apôtres, restés à Jérusalem, ont appris que les Samaritains
avaient accepté la parole de Dieu, ils ont délégué auprès d’eux Pierre et
Jean. Dès leur arrivée, ceux-ci
ont prié pour les nouveaux disciples afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit.
En effet, il n’était encore descendu sur aucun d’eux: ils avaient
seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Pierre et Jean leur ont donc imposé
les mains et ils ont reçu l’Esprit Saint.
Simon a vu que l’Esprit Saint était donné aux croyants quand les apôtres
leur imposaient les mains. Alors il
leur a proposé de l’argent et leur a dit: Donnez-moi
aussi ce pouvoir pour que ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent
l’Esprit Saint. Mais Pierre
lui a répondu: Que ton argent périsse,
et toi avec lui, puisque tu t’es imaginé qu’on pouvait se procurer le don
de Dieu avec de l’argent. Tu
n’as ni part ni droit dans cette affaire, car ton coeur n’est pas droit
devant Dieu. Détourne-toi donc du
mal qui est en toi, et demande au Seigneur de te pardonner, s’il est possible,
d’avoir eu de telles intentions dans ton coeur.
Car à ce que je vois, tu es rempli d’amertume et de méchanceté et tu
es captif du mal. Alors Simon a
demandé à Pierre et Jean: Priez vous-mêmes
le Seigneur pour moi: qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit.
Pierre et Jean ont continué à rendre témoignage
à Jésus-Christ en annonçant la Parole du Seigneur, puis ils sont
retournés à Jérusalem, tout en annonçant la Bonne Nouvelle dans un grand
nombre de villages samaritains.
Un ange du Seigneur s’est adressé à Philippe et lui a dit: Lève-toi,
pars en direction du sud, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza,
celle qui est déserte. Il
s’est immédiatement levé et s’est mis en route.
Et voici qu’il a rencontré un important personnage éthiopien,
administrateur des biens de Candace, la reine d’Ethiopie.
Cet homme était venu à Jérusalem pour adorer Dieu.
Il était sur le chemin du retour et, assis dans son char, il lisait à
haute voix un passage du prophète Esaïe. L’Esprit de Dieu a dit à Philippe:
Avance jusqu’à ce char et marche à côté de lui.
Philippe a couru et a entendu l’Ethiopien lire dans le prophète
Esaïe. Alors il lui a demandé: Comprends-tu
ce que tu lis? – Comment pourrais-je comprendre, a-t-il répondu, si je n’ai personne pour me l’expliquer?
Et il a invité Philippe à monter s’asseoir à côté de lui.
Or, il était en train de lire ce passage de l’Ecriture: Comme
un mouton que l’on conduit à l’abattoir, comme un agneau muet devant ceux
qui le tondent, il n’a pas dit un mot. Il
a été humilié et n’a pas obtenu justice.
Qui racontera sa descendance? Car
sa vie sur la terre a été supprimée. L’Ethiopien
a demandé à Philippe: Explique-moi,
s’il-te-plaît: de qui est-il question? Est-ce de lui-même que le prophète
parle, ou de quelqu’un d’autre? Alors
Philippe a pris la parole et, partant de ce texte, lui a annoncé la Bonne
Nouvelle de Jésus. En continuant
leur route, ils sont arrivés près d’un point d’eau.
Alors cet homme éthiopien s’est écrié: Voici de l’eau: qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé?
Philippe a répliqué: Si tu crois de tout ton coeur, tu peux être baptisé. – Oui, a répondu
le dignitaire, je
crois que Jésus-Christ est le
Fils de Dieu. Aussitôt, il a
donné l’ordre d’arrêter le char; Philippe et le dignitaire sont descendus
tous deux dans l’eau et Philippe l’a baptisé.
Quand ils sont sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur a enlevé
Philippe, et le dignitaire ne l’a plus vu.
Celui-ci a poursuivi sa route, le coeur rempli de joie.
Quant à lui, Philippe s’est retrouvé dans la ville d’Asdod, sur la
côte de la mer méditerranée, d’où il s’est rendu à Césarée en annonçant
la Bonne Nouvelle dans toutes les localités qu’il traversait.
Comme vous le voyez, chers enfants, malgré la persécution des premiers chrétiens
à Jérusalem, l’Evangile continuait à se répandre dans les provinces
voisines de Jérusalem, exactement selon l’ordre que le Seigneur Jésus avait
donné à ses disciples avant de monter au ciel.
Le Saint-Esprit travaillait dans les apôtres pour leur permettre de
proclamer cette Bonne Nouvelle, et de plus en plus de gens y croyaient.
Mais si vous voulez savoir ce qui s’est ensuite passé, et comment le
Seigneur a changé le coeur d’un des plus grands ennemis de l’Eglise, pour
l’amener à croire en Jésus lui aussi, soyez à l’écoute de notre
prochaine émission. D’ici là, je
vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!