L’HOMME NE VIVRA PAS DE PAIN SEULEMENT

 

L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.  Cette parole de Jésus-Christ vous semble-t-elle ridicule?  D’abord, qu’est-ce que cela veut dire, toute Parole qui sort de la bouche de Dieu?  Depuis quand Dieu a-t-il parlé?  On ne le voit guère, Dieu, au milieu de la tourmente internationale, des drames personnels et familiaux, des catastrophes naturelles et des problèmes écologiques qui nous semblent insurmontables…  Oui, c’est sûrement comme cela que beaucoup réagiront à cette petite phrase de Jésus-Christ.  Et pourtant, et pourtant…  Dieu parle à sa manière, et même de façon très claire.  D’abord il parle à travers son oeuvre majeure, la Création de l’univers, qui n’est pas, qui ne saurait être le produit du chaos, du hasard incontrôlé, de millions de milliards de combinaisons hasardeuses qui n’ont aucun sens.  D’abord, si l’univers n’a pas de sens, que faites-vous en ce moment branché sur votre poste radio?!  Pourquoi m’écoutez-vous parler?  Mais non, l’univers entier crie la puissance et la sagesse infinie de celui qui l’a fait et le maintient à chaque instant.  Dieu parle ensuite à notre conscience, par laquelle chacun de nous sait bien distinguer le bien du mal, même si c’est souvent de manière très floue.  Car si cette distinction n’existe pas, il faut du coup abolir tout système judiciaire, toute police, toute forme d’altruisme.  Alors d’où vous vient cette distinction?  Du chaos originel, de la soupe primitive qui est tout d’un coup devenue douée de sens moral, par l’effet d’une mutation génétique inattendue? Allons donc!  Et puis, Dieu parle de manière beaucoup plus spéciale, à travers l’histoire, dans une Révélation de lui-même qui nous apprend en même temps qui nous sommes, des créatures faites à son image, des créatures qu’Il appelle à vivre dans une relation filiale faite d’amour et d’obéissance.  Et savez-vous, vous qui cherchez le sens de votre vie, quel est le point culminant de cette Révélation si spéciale faites aux hommes et femmes depuis bien longtemps?  Et bien c’est ce même Jésus-Christ qui a dit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.  Mettez-vous à son écoute, à l’écoute de ses paroles, et vous saurez que Dieu n’est ni muet, ni lointain, ni indifférent à vos problèmes, même si le reste du monde les ignore.

 

L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.  Cette parole de Jésus-Christ vous étonne peut-être. En fait, elle est souvent citée mais de manière tronquée: L’homme ne vivra pas de pain seulement, et on omet volontairement la deuxième partie qui lui donne tout son sens, car parler de Dieu est politiquement très incorrect en ces temps troublés de fanatisme religieux.  Donc tout ce qu’on veut dire, c’est qu’il ne faut pas être matérialiste.  On veut exprimer l’idée que L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais d’amour et d’eau fraîche, d’art et de culture, de voyages et de cuisine exotiques, que sais-je encore.  Oui, certes, tout cela à sa place dans l’existence, mais ce n’est pas ce qu’a voulu dire Jésus-Christ.  Pour trouver le sens ultime de votre existence et trouver la paix intérieure, la nourriture exotique ne suffit pas: il faut vous nourrir d’une nourriture spirituelle qui ne passe pas par votre estomac pour être finalement évacuée dans les toilettes…  Cette nourriture-là est éternelle.  C’est une Parole de vie qui vous fait découvrir qui vous êtes, ce que vous faites sur terre, le pourquoi de votre existence.  De l’amour et de l’eau fraîche? Certes tout cela est très sain, mais écoutez plutôt ce que Jésus-Christ lui-même a dit un jour à une femme venue puiser de l’eau à un puits où il s’était  assis, par une chaleur torride, lui demandant de lui donner un peu d’eau à boire: Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui aurais demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive. Mais, Maître, a répondu cette femme, non seulement tu n’as pas de seau, mais le puits est profond!  D’où la tires-tu donc, ton eau vive?  Tu ne vas pas te prétendre plus grand que notre ancêtre Jacob, auquel nous devons ce puits, et qui a bu lui-même de son eau ainsi que ses enfants et ses troupeaux?   - Celui qui boit de cette eau, a alors repris Jésus, aura de nouveau soif.  Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif.  Bien plus, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable qui jaillira jusque dans la vie éternelle.  Quelle promesse!  Mais qui donc a le pouvoir de faire et de tenir une telle promesse?  Seul Dieu a ce pouvoir, et celui qui, il y a deux mille ans, s’adressait à la femme samaritaine venue puiser de l’eau au puits de son ancêtre, lui signifiait qu’il disposait de ce pouvoir divin.  Aussi fragile et humain qu’il ait pu apparaître à cette femme ce jour-là, lui demandant même de l’eau à boire après une longue marche sous un soleil brûlant, il l’assurait avec une certitude totale qu’il avait ce pouvoir.  Ce même Jésus-Christ, qui vit éternellement parce qu’il est véritablement Dieu, vous assure qu’il peut aujourd’hui vous accorder gratuitement cette eau vive.

 

C’est par l’Esprit et en vérité que Dieu veut être adoré.  Cela, Jésus-Christ lui-même le disait à cette femme samaritaine qu’il avait rencontrée au bord d’un puits vers midi, un jour de grande chaleur.  Il avait engagé la conversation avec elle en lui demandant de puiser de l’eau pour qu’il puisse boire, car il avait très soif.  Au fil de cette conversation, cette femme avait compris qu’elle ne se trouvait pas en face de n’importe qui et elle l’interrogeait sur la manière de servir et d’adorer Dieu comme il se doit.  Alors que les Juifs allaient spécialement à Jérusalem pour apporter leurs offrandes et leurs sacrifices au Temple, en particulier lors des grandes fêtes religieuses, les Samaritains, eux,  le faisaient sur le mont Garizim, qu’on pouvait voir depuis l’endroit où se déroulait cette conversation.  Chacun y allait de son pélerinage, pensant rencontrer Dieu à tel ou tel endroit.  Jésus renverse alors cet ordre de choses en lui annonçant: Crois-moi, l’heure vient où il ne sera plus question de cette montagne ni de Jérusalem pour adorer le Père (…) L’heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l’Esprit et en vérité; car le Père recherche des hommes qui l’adorent ainsi.  Dieu, explique Jésus à la femme samaritaine, est de toutes manières omniprésent, peu importe où l’on invoque son nom.  Jésus-Christ balaie dans sa personne toute fausse conception sur ce qu’est la vraie religion. On ne se rapproche pas de Dieu en allant l’adorer ici ou là, sur la tombe d’un tel ou dans un sanctuaire particulier, mais par l’Esprit et en vérité, c’est-à-dire selon  sa Parole.  La où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux, a-t-il aussi dit à ses disciples.  Et encore: Je suis le chemin, la vérité et la vie.  Nul ne vient au Père que par moi. Le seul pélerinage qui compte dans la vie, c’est celui qui nous mène vers Jésus-Christ, et à travers lui, vers le Dieu vivant, qui est aussi le Père céleste de ceux qui l’ont ainsi trouvé.  Tournez-vous vers sa Parole jour après jour, et vous effectuerez ce pélerinage par l’Esprit et en vérité.  Ce pélerinage, c’est aussi celui de la sanctification de votre vie par le même Esprit de vérité, le Saint Esprit de Dieu. 

 

Mais que signifie donc ‘être saint’?  A qui s’applique ce mot si souvent employé dans la tradition chrétienne?  Pour bien le comprendre, je voudrais vous lire quelques extraits de lettres écrites par l’apôtre Paul, dans le Nouveau Testament de la Bible.   Au début de ses lettres, Paul s’identifie et identifie également ceux à qui il adresse sa lettre.  Par exemple, dans sa lettre aux chrétiens de Rome, il s’adresse à - je cite - : “tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints”.  Et il les salue au nom de Dieu de la manière suivante: “Que la grâce et la paix vous soient donnés de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!” Dans la première lettre aux Corinthiens, Paul adresse une salutation semblable à - je cite -  l’église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés à être saints avec tous ceux qui invoquent en tout lieu le nom de notre Seigneur Jésus Christ.”  Je pourrais citer d’autres salutations de l’apôtre Paul, comme celle qui ouvre la seconde lettre aux Corinthiens:  Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène, à l’église de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints qui sont dans l’Achaïe.”  Précisons que l’Achaïe était une région de la Grèce.  Quoi qu’il en soit, il est clair, au vu de ces passages du Nouveau Testament et de dizaines d’autres semblables, que les saints, ce sont tous les chrétiens, quels qu’ils soient,  qui ont été appelés à croire en Jésus-Christ, mis à part pour former le peuple de Dieu et qui font partie de l’église.  Il suffit de lire la première lettre aux Corinthiens pour se rendre compte que ces nouveaux croyants étaient bien loin d’avoir atteint la perfection morale à laquelle ils étaient aussi appelés.  Mais, dans le Nouveau Testament,  leurs graves imperfections morales ne remet pas en cause le fait qu’ils aient été mis à part, appelés, donc sanctifiés par Dieu.  Celui-ci les conduit par son Saint Esprit, donc les sanctifie progressivement en les appelant à l’obéissance à ses commandements, à un changement de vie qui rompt avec les pratiques païennes dont ils étaient coutumiers.  Il en va de même deux mille ans plus tard, car l’appel de Dieu à croire en l’Évangile est adressé journellement à des myriades d’hommes et de femmes de par le monde.  Tous ceux qui croient sincèrement sont donc les saints dont parle le Nouveau Testament.  A vous aussi qui croyez s’adresse cette autre parole de l’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens d’Ephèse: “Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage; mais vous êtes concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu.  Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle.”