LA BIBLE RACONTÉE
AUX ENFANTS (173)
Aujourd’hui,
chers enfants qui êtes à l’écoute, nous abordons le chapitre 15 du livre
des Actes des Apôtres. Nous avons
vu les fois précédentes comment Paul et Barnabas avaient accompli leur premier
voyage missionnaire à partir de la ville d’Antioche, où une communauté de
disciples de Jésus était établie. Ce
voyage missionnaire n’avait pas été sans difficultés, car dans plusieurs
villes, un certain nombre de personnes d’origine juive n’acceptaient pas le
message que Paul et Barnabas annonçaient au sujet de Jésus de Nazareth,
c’est-à-dire qu’il était bien le Messie qu’annonçaient les Ecritures
sacrées des Juifs, comme les psaumes où les prophètes.
On les avait même persécutés, mais chaque fois, le Seigneur les avait
délivré de la main de ceux qui voulaient les faire mourir et ils avaient pu
repasser dans les mêmes villes lors de leur voyage de retour, pour fortifier
les nouveaux disciples auxquels Dieu avaient accordé le don de la foi.
Mais
entre-temps, quelques hommes sont arrivés à Antioche, venant de la province de
Judée. Ils ont commencé à
enseigner les chrétiens d’Antioche en leur disant: Si
vous ne vous faites pas circoncire, comme Moïse l’a commandé, vous ne pouvez
pas être sauvés. Cela a
provoqué une dispute et de très vives discussions avec Paul et Barnabas.
Pourquoi cela, chers enfants? Parce
qu’en fait, même s’ils ne s’en rendaient pas complètement compte, ces
gens disaient que suivre exactement les prescriptions de la loi de Moïse
pouvait apporter le salut et la vie éternelle à ceux qui obéiraient
parfaitement. Pour eux, se faire
circoncire c’était porter le signe que l’on est totalement dépendant de
notre obéissance à la Loi pour être sauvé.
Mais nous savons bien que nous ne pouvons pas obéir parfaitement à la
Loi de Dieu, et c’est justement pour cela que Dieu a envoyé son Fils éternel,
Jésus-Christ, pour accomplir la Loi à notre place.
Dieu nous a pardonné toutes nos fautes non pas parce que nous avons
parfaitement obéi à sa Loi, mais parce que son Fils, lui, l’a parfaitement
accomplie et que nous croyons sincèrement qu’il l’a fait pour nous.
Donc, en insistant pour que les hommes soient circoncis, c’est-à-dire
qu’ils portent sur leur corps la marque que les Juifs devaient porter dès
leur naissance, ces gens disaient que c’est de cette manière seulement que
l’on peut être sauvé. Et en
enseignant cela, ils rendaient nulle
l’oeuvre parfaite de notre Seigneur Jésus-Christ, comme si en fait on n’en
avait pas besoin. Si ce qu’ils
disaient était vrai, alors ce n’était plus la peine d’annoncer la Bonne
Nouvelle du salut par la foi en Jésus-Christ; donc tout ce que faisaient Paul
et Barnabas était en fait inutile. Comme
vous pouvez le comprendre, chers enfants, il s’agissait d’une chose extrêmement
importante, et c’est pour cela que Paul et Barnabas se sont opposés fortement
à cet enseignement. D’ailleurs,
si vous lisez les lettres de Paul qu’on trouve dans le Nouveau Testament,
surtout celle écrite aux chrétiens Galates, vous verrez qu’il insiste
beaucoup là-dessus.
Finalement,
il a été décidé que Paul et Barnabas iraient à Jérusalem avec quelques
autres frères pour parler de ce problème avec les apôtres et les responsables
de l’Eglise. Les chrétiens
d’Antioche leur ont donné l’argent nécessaire pour faire ce voyage, et ils
ont traversé la Phénicie et la Samarie en racontant aux disciples qui se
trouvaient sur place comment des gens qui n’étaient pas des Juifs, c’est-à-dire
des descendants d’Abraham, se tournaient vers Dieu.
Et tous les frères de ces régions en ont eu beaucoup de joie.
A leur arrivée à Jérusalem, ils ont été accueillis par l’Eglise,
les apôtres et les responsables: ils leur ont rapporté tout ce que Dieu avait
fait avec eux. Mais quelques anciens
membres du parti des pharisiens qui étaient devenus des croyants se sont mis à
dire qu’il fallait absolument circoncire les non-Juifs et leur ordonner
d’observer la Loi de Moïse. Les
apôtres et les responsables de l’Eglise se sont réunis pour examiner la
question. Après une longue
discussion Pierre s’est levé et a dit: Mes
frères, comme vous le savez, il y a déjà longtemps que Dieu m’a choisi
parmi vous pour que j’annonce la Bonne Nouvelle aux non-Juifs, pour qu’ils
l’entendent et deviennent croyants. Dieu,
qui lit dans le secret des coeurs, a témoigné qu’il les acceptait
en leur donnant lui-même le Saint Esprit comme il l’avait fait pour
nous. Entre eux et nous, il n’a
fait aucune différence puisque c’est par la foi qu’il a purifié leur
coeur. Pourquoi donc maintenant
vouloir provoquer Dieu en imposant à ces disciples un joug que ni nos ancêtres
ni nous n’avons jamais eu la force de porter?
Non! Voici au contraire ce
que nous croyons: c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés,
nous Juifs, de la même manière qu’eux. Alors
tout le monde s’est tu pour écouter Barnabas et Paul raconter les signes
miraculeux et les prodiges que Dieu avait accomplis par eux parmi les païens.
Quand ils ont fini de parler, Jacques a pris la parole et a dit: Maintenant
mes frères, écoutez-moi! Simon
Pierre vous a rappelé comment, dès le début, Dieu lui-même est intervenu
pour se choisir parmi les non-Juifs un peuple qui lui appartienne.
Cela concorde aec les paroles des prophètes puisqu’il est écrit:
“Après cela, dit le Seigneur, je reviendrai et je rebâtirai la maison de
David qui s’était effondrée, et j’en relèverai les ruines, je la
redresserai. Alors, le reste de
l’humanité se tournera vers le Seigneur, oui, toutes les nations qui sont
appelées à m’appartenir. Ainsi
parle le Seigneur qui réalise ce qu’il a préparé de toute éternité.”
Voici donc ce que je propose, a continué Jacques: ne
créons pas de difficultés aux païens qui se convertissent à Dieu.
Ecrivons-leur simplement de ne pas manger de viande provenant des
sacrifices offerts aux idoles, de se garder de toute conduite adultère, et de
ne manger ni viande d’animaux étouffés, ni sang.
En effet, depuis les temps anciens, il y a dans chaque ville des prédicateurs
qui enseignent la Loi de Moïse, et chaque jour de sabbat, on la lit dans les
synagogues.
Alors
les apôtres et les responsables avec toute l’Eglise ont décidé de choisir
parmi eux quelques délégués et de les envoyer à Antioche avec Paul et
Barnabas. Ils ont donc choisi Jude,
qu’on appelait aussi Barsabbas, et Silas.
Tous deux étaient très estimés parmi les frères.
Voilà ce que contenait la lettre qu’on leur a remise: Les apôtres et les responsables de l’Eglise adressent leurs
salutations aux frères d’origine païenne qui habitent Antioche, la Syrie et
la Cilicie. Nous avons appris que
certains frères venus de chez nous ont jeté le trouble parmi vous et vous ont
désorientés par leurs paroles. Or,
ils n’avaient reçus aucun mandat de notre part.
C’est pourquoi nous avons décidé à l’unanimité de choisir des délégués
et de vous les envoyer avec nos chers frères
Barnabas et Paul qui ont risqué leur vie pour la cause de notre Seigneur
Jésus-Christ. Nous vous envoyons
donc Jude et Silas qui vous confirmeront de vive voix ce que nous vous écrivons.
Car il nous a semblé bon, au Saint Esprit et à nous-mêmes, de ne pas
vous imposer d’autres obligations que celles qui sont strictement nécessaires:
ne mangez pas de viandes provenant des sacrifices aux idoles, du sang, des
animaux étouffés, et gardez-vous de toute mauvaise conduite sexuelle.
Si vous évitez tout cela, vous agirez bien.
Recevez nos salutations les plus fraternelles.
On
a laissé partir les délégués et
ils se sont rendus à Antioche. Ils
ont réuni l’ensemble des croyants et leur ont remis la lettre.
On l’a lue et tous se sont réjouis de l’encouragement qu’ils y
trouvaient. Comme Jude et Silas étaient
eux-mêmes prophètes, ils ont longuement parlé aux frères pour les encourager
et les rendre fermes dans la foi. Ils
sont restés là un certain temps, puis les frères leur ont souhaité bon
voyage et les ont laissé retourner auprès de ceux qui les avaient envoyés.
Mais Paul et Barnabas sont restés à Antioche, continuant avec beaucoup
d’autres à enseigner et à annoncer la Parole de Dieu.
La
prochaine fois, chers enfants, nous verrons comment Paul est parti pour un deuxième
voyage missionnaire à partir d’Antioche et quelles villes il a visitées.
Je vous invite donc à être à l’écoute de notre prochaine émission
et d’ici là je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!