LA
BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (177)
Chers enfants qui êtes à l’écoute, le chapitre 19 du livre des Actes,
dans le Nouveau Testament nous raconte comment s’est passé le séjour de
l’apôtre Paul dans la ville d’Éphèse.
Lors d’une émeute provoquée par le bijoutier Démétrius contre Paul
et ses compagnons, la foule avait envahi le théâtre public d’Ephèse en
scandant pendant près de deux heures: “Grande est l’Artémis d’Éphèse”.
Démétrius et ses compagnons comprenaient
bien que si Paul continuait à prêcher l’Évangile de Jésus-Christ, lui et
ses associés ne vendraient bientôt plus les petits temples de la déesse païenne
Artémis qu’ils fabriquaient et vendaient aux nombreux visiteurs d’Ephèse
venus pour adorer cette idole païenne. Ils
s’étaient tous enrichis par ce commerce et bientôt ils seraient au chômage!
Ils étaient donc furieux contre Paul et les autres chrétiens de la
ville. Le tumulte créé par eux
s’était répandu dans toute la ville, et une foule nombreuse s’était réunie
dans le théâtre à ciel ouvert. D’ailleurs,
beaucoup se trouvaient là sans savoir exactement pourquoi ils hurlaient avec
les autres. A
la fin, le secrétaire de la ville est parvenu à calmer le peuple et leur a
dit: Habitants d’Éphèse, quel homme au
monde ignore que notre ville est la gardienne du temple de la grande Artémis et
de sa statue tombée du ciel? C’est
là un fait incontestable. Il faut
donc vous calmer et ne rien faire sans bien réfléchir.
Vous avez amené ici ces hommes, mais ils n’ont commis aucun sacrilège
dans le temple, ils n’ont dit aucun mal de notre déesse.
Si donc Démétrius et les artisans de sa corporation ont des accusations
à porter contre quelqu’un, ils n’ont qu’à porter plainte en bonne et due
forme! Il y a des jours d’audience
et des magistrats pour cela. Et si
vous avez encore d’autres réclamations à formuler, nous les examinerons lors
de l’assemblée légale. Mais nous
risquons de nous faire accuser de révolte pour ce qui s’est passé
aujourd’hui, car nous ne pourrions donner aucune raison pour expliquer cette
manifestation. Là-dessus, il a
ordonné à l’assemblée de se disperser.
Quand
le tumulte s’est apaisé, Paul a convoqué les disciples pour les encourager.
Puis il a pris congé d’eux et est parti pour la Macédoine.
En parcourant cette province, il a eu de nombreuses occasions
d’encourager les croyants. De là,
il est passé en Grèce où il est demeuré trois mois.
Au moment où il allait s’embarquer pour la Syrie, il a appris que les
Juifs avaient formé un complot contre lui.
Alors il a décidé de repasser par la Macédoine.
Ses compagnons étaient Sopater, fils de Pyrrhus, qui était originaire
de la ville de Bérée, Aristarque et Secundus de Thessalonique, Gaïus de
Derbe, Timothée, et enfin Tychique et Trophime de la province d’Asie.
Et ici, chers enfants, l’auteur du livre des Actes, Luc, s’inclut de
nouveau dans son propre récit, puisqu’il écrit: ces compagnons de Paul ont
pris les devants pour aller nous attendre à Troas.
Quant à nous, écrit Luc, nous nous sommes embarqués à Philippes après
la fête des pains sans levain et, après une traversée de cinq jours, nous les
avons rejoints à Troas où nous avons passé une semaine.
Le
dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain, c’est-à-dire, chers
enfants, pour célébrer le repas du Seigneur tel qu’il avait appris à ses
disciples à le faire le soir de son arrestation.
Comme il devait partir le lendemain, Paul s’entretenait avec les
assistants et a prolongé son discours jusque vers minuit.
Nous étions réunis à l’étage supérieur, qui était éclairé par
de nombreuses lampes. Un jeune homme
nommé Eutychus s’était assis sur le rebord de la fenêtre et, comme Paul
prolongeait encore l’entretien, il
s’est endormi profondément. Soudain,
dans son sommeil, il a perdu l’équilibre et est tombé du troisième étage.
Quand on l’a relevé, il était mort.
Paul est descendu, s’est penché vers lui, l’a pris dans ses bras et
a dit: Ne vous inquiétez pas!
Il est encore en vie. Paul
est remonté, a rompu le pain, a mangé et a continué de parler jusqu’au
point du jour. Puis il est parti.
Quant au jeune homme, il a été ramené chez lui indemne, au grand réconfort
de tous.
Pour
nous, nous avons pris les devants, et nous nous sommes embarqués sur un bateau
qui nous a amenés à Assos, où nous devions prendre Paul, en accord avec ce
qu’il avait décidé. Car il
voulait faire la route à pied jusque là. Quand
il nous a rejoints à Assos, nous avons repris la mer ensemble.
Après une escale à Mytilène, nous avons passé le lendemain au large
de Chio. Le jour suivant, nous
jetions l’ancre à Samos et, un jour plus tard, nous abordions Milet.
Paul avait en effet décidé de dépasser Éphèse sans s’y arrêter
pour ne pas risquer de s’attarder dans la province d’Asie.
Il se hâtait pour être à Jérusalem, si possible le jour de la Pentecôte.
Pendant l’escale de Milet, il a envoyé quelqu’un à Ephèse pour
demander aux responsables de l’Eglise de venir le rejoindre.
Quand ils sont arrivés auprès de lui, il leur a dit: Vous
savez comment je me suis comporté pendant tout le temps que j’ai passé parmi
vous, depuis le jour de mon arrivée dans la province d’Asie.
J’ai servi le Seigneur en toute humilité, avec des larmes, au milieu
d’épreuves suscitées par les complots des Juifs.
Vous savez aussi que, sans rien vous cacher, je vous ai annoncé et
enseigné tout ce qui pouvait vous être utile, soit publiquement, soit dans vos
maisons. Sans cesse, j’ai appelé
Juifs et Grecs à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus notre Seigneur.
Et maintenant me voici en route Pour Jérusalem.
L’Esprit m’y oblige, mais j’ignore ce qui va m’arriver là-bas.
Tout ce que je sais, c’est que le Saint Esprit m’avertit de ville en
ville que je dois m’attendre à être emprisonné et à connaître bien des
souffrances. Ma vie m’importe peu,
je ne lui accorde aucun prix; mon but c’est d’aller jusqu’au bout de ma
course et d’accomplir pleinement le service que le Seigneur m’a confié
c’est-à-dire de proclamer la Bonne Nouvelle de la Grâce de Dieu.
Et maintenant, je le sais: vous tous, au milieu de qui j’ai passé en
prêchant le règne de Dieu, vous ne me reverrez plus.
C’est pourquoi, je vous le déclare solennellement aujourd’hui: je
suis dégagé de toute responsabilité à votre égard, car je vous ai annoncé
tout le plan de Dieu, sans rien passer sous silence.
Veillez donc sur vous-mêmes et sur tout le troupeau de l’Eglise que le
Saint Esprit a confié à votre garde. Comme
de bons bergers, prenez soin de l’Eglise de Dieu qu’il s’est acquise par
son sacrifice. Car je le sais bien:
quand je ne serai plus là, des loups féroces se glisseront parmi vous, et ils
seront sans pitié pour le troupeau. De
vos propres rangs surgiront des hommes qui emploieront un langage mensonger pour
se faire des disciples.
Soyez donc vigilants! Rappelez-vous
que, pendant trois années, la nuit comme le jour, je n’ai cessé de vous
conseiller un à un, et parfois même avec des larmes.
Et maintenant il ne me reste plus qu’à vous confier à Dieu et
à sa Parole de grâce. Il a
le pouvoir de vous faire grandir dans la foi et de vous assurer qu’il vous réserve
avec tous ceux qui lui appartiennent. Je
n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne.
Regardez bien mes mains: ce sont elles qui ont travaillé pour pourvoir
à mes besoins et à ceux de mes compagnons.
Je vous ai montré partout et toujours qu’il faut travailler ainsi pour
aider les pauvres. Souvenons-nous de
ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit: ‘Il y a plus de bonheur à donner
qu’à recevoir”. Après
avoir parlé ainsi, Paul s’est mis à genoux et a prié avec eux.
Alors tous ont éclaté en sanglots et ils se jetaient au cou de Paul
pour l’embrasser. Ce qui les
rendaient surtout très tristes, c’était de l’avoir entendu dire qu’ils
ne le reverraient plus. Puis ils
l’ont accompagné jusqu’au bateau. Après
nous être séparé d’eux, nous avons pris la mer et nous avons mis le cap
directement sur l’île de Cos, puis le lendemain, nous avons continué sur
Rhodes et, de là, vers Patare. Pendant notre escale, nous avons trouvé un
navire en partance pour la Phénicie. Nous nous y sommes embarqués et nous
avons pris le large. Arrivés en vue
de l’île de Chypre, nous l’avons laissée sur notre gauche et nous avons
continué notre route vers la Syrie, pour débarquer à Tyr où le navire devait
livrer sa cargaison. Il y avait là
des disciples. Après les avoir
trouvés nous sommes restés sept jours avec eux.
Or ceux-ci, poussés par l’Esprit, conseillaient à Paul de ne pas se
rendre à Jérusalem. Malgré cela,
une fois cette semaine écoulée, nous sommes partis pour continuer notre
voyage. Ils nous ont accompagnés, tous, avec leurs femmes et leurs enfants, à
quelque distance de la ville. Là, nous nous sommes agenouillés sur le rivage
pour prier. Puis, après avoir pris
congé les uns des autres, nous sommes montés à bord du bateau, et les
croyants s’en sont retournés chez eux. Nous
avons terminé notre voyage par mer en allant de Tyr à Ptolémaïs.
Dans cette ville, nous avons salué les frères et passé une journée
avec eux. Dès le lendemain, nous
sommes repartis par la route pour Césarée.
Nous nous sommes rendus à la maison de l’évangéliste Philippe et
nous avons logé chez lui. Vous vous souvenez sûrement, chers enfants, que
Philippe était l’un des sept hommes qui avaient été élus pour être
diacres à Jérusalem, au commencement de l’Eglise de Jésus-Christ. C’est
aussi lui qui avait été conduit vers le ministre de la reine d’Éthiopie, et
qui lui avait expliqué le sens du passage du prophète Ésaïe qu’il lisait
sans très bien le comprendre. Philippe
l’avait amené à croire que Jésus-Christ est bien le serviteur fidèle dont
parle Ésaïe. Cet homme éthiopien
avait cru en l’Évangile et Philippe l’avait ensuite baptisé. Philippe
avait quatre filles qui n’étaient pas mariées et qui avaient le don de prophétie.
Nous étions déjà là depuis plusieurs jours, lorsqu’est arrivé de
Judée un homme appelé Agabus qui avait ce même don.
Il est venu nous trouver, il a pris la ceinture de Paul et s’en est
servi pour s’attacher les pieds et les mains.
Voici ce que déclare l’Esprit
Saint, a-t-il dit. L’homme
à qui appartient cette ceinture sera attaché de cette manière par les Juifs
à Jérusalem, puis ils le livreront entre les mains
des païens. En entendant
cette déclaration, nous avons supplié Paul, nous et les croyants de Césarée,
de ne pas monter à Jérusalem. Mais
il nous a répondu: Que faites-vous là? Voulez-vous
me briser le coeur avec vos larmes? Je
suis tout à fait prêt, moi, non seulement à aller en prison, mais même à
mourir à Jérusalem pour le Seigneur Jésus.
Comme nous n’arrivions pas à le faire changer d’avis, nous
n’avons plus insisté et nous nous sommes contentés de dire: Que
la volonté du Seigneur soit faite! Après
avoir passé ces quelques jours à Césarée, nous avons fait nos préparatifs
et nous avons pris le chemin de Jérusalem.
Quelques disciples de Césarée nous ont accompagnés et nous ont emmenés
chez un certain Mnason, originaire de Chypre, disciple chrétien depuis
longtemps déjà, qui allait nous loger.
La
prochaine fois, chers enfants, nous verrons donc ce qui est arrivé à Paul à Jérusalem.
Alors ne manquez surtout pas notre émission, car elle sera passionnante.
D’ici là je vous dis: Au revoir, et à Dieu seul la gloire!