LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (180)

 

Chers enfants qui êtes à l’écoute de notre émission “la Bible racontée aux enfants”, nous voici arrivés au chapitre 25 du livre des Actes des apôtres dans le Nouveau Testament.  l’Apôtre Paul est resté pendant deux ans en résidence surveillée dans la ville de Césarée où habitait les gouverneurs romains, car le gouverneur  Félix voulait plaire aux Juifs et ne libérait donc pas Paul.  Mais Félix a été remplacé comme gouverneur par Porcius Festus.

Trois jours après avoir pris ses fonctions à la tête de la province, Festus s’est rendu de Césarée à Jérusalem.  Les chefs des prêtres et les notables juifs se sont présentés devant lui pour porter plainte conre Paul.  Ils lui ont demandé avec insistance, comme une faveur spéciale, de faire transférer l’accusé à Jérusalem.  Ils avaient déjà fait leurs plans: sur leur trajet, ils voulaient lui dresser une embuscade et le tuer.  Mais Festus leur a répondu: Paul est en prison à Césarée, et je ne vais pas tarder à retourner moi-même dans cette ville.  Il y a parmi vous des hommes compétents: ils n’ont qu’à m’accompagner, et si cet homme a commis une irrégularité quelconque, qu’ils portent plainte contre lui! Festus n’est pas resté plus de huit à dix jours à Jérusalem, puis il est redescendu à Césarée.  Le lendemain de son retour, il est allé siéger au tribunal et il y a fait comparaître Paul.  A peine celui-ci était-il entré, que les Juifs venus de Jérusalem l’ont entouré et ont porté contre lui un grand nombre de graves accusations, mais ils ne pouvaient pas les prouver.  Paul, quant à lui, disait pour sa défense: Je n’ai commis aucune faute ni contre la loi juive, ni contre le temple, ni contre César.  Mais Festus voulait obtenir la faveur des Juifs.  Il a donc demandé à Paul: Acceptes-tu de retourner à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire sous ma présidence?  Non, a répliqué Paul.  Je me tiens ici devant le tribunal de l’empereur, et c’est devant ce tribunal que je dois être jugé.  Quant aux Juifs, je ne leur ai fait aucun tort, tu as pu fort bien t’en rendre compte par toi-même.  Si je suis coupable et si j’ai commis un crime passible de la peine de mort, je ne refuse pas de mourir.  Mais si les accusations de ces gens-là sont sans aucun fondement, nul n’a le droit  de me livrer entre leurs mains.  J’en appelle donc à l’empereur!  Alors Festus, après avoir délibéré avec ses conseillers, a décidé: Tu en as appelé à l’empereur; tu comparaîtras donc devant l’empereur.  Cela veut dire, chers enfants, que Paul serait envoyé à Rome, la capitale de l’empire romain, pour comparaître devant l’empereur Néron en personne.

Quelque temps plus tard, le roi Agrippa, qui régnait sur une région située au nord de la Palestine, est arrivé avec sa soeur Bérénice à Césarée pour rendre visite à Festus.  Leur séjour a duré plusieurs jours.  Festus en a profité pour exposer au roi le cas de Paul: J’ai là un homme, a-t-il dit, que mon prédécesseur Félix a laissé en prison.  Lors de mon passage à Jérusalem, les chefs des prêtres et les responsables de la nation juive sont venus porter plainte contre lui et ils m’ont demandé de le condamner.  Mais je leur ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de livrer un prévenu avant de l’avoir confronté avec ses accusateurs et de lui avoir donné l’occasion de se défendre de leurs accusations.  Ils sont donc venus ici avec moi.  Je n’ai pas voulu remettre l’affaire à plus tard et, dès le lendemain, j’ai tenu audience et donné l’ordre d’amener cet homme.  Je m’attendais à ce que ses accusateurs le chargent de toutes sortes  de crimes graves.  Mais il n’en a rien été.  Il ne s’agissait que de discussions au sujet de leur propre religion et d’un certain Jésus qui est mort et dont Paul dit qu’il est vivant.  Je me suis trouvé dans l’incapacité de prendre une décision dans un débat de ce genre.  J’ai donc demandé à Paul s’il consentait à monter à Jérusalem pour que son affaire y soit jugée.  Mais il a préféré user de son droit d’appel et il a demandé que sa cause soit portée devant le tribunal de l’empereur.  J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’à ce que je puisse l’envoyer à César.  Alors Agrippa a dit à Festus: J’aimerais bien entendre cet homme, moi aussi.  Tu pourras l’entendre dès demain, lui a répondu Festus.

Le lendemain donc, Agrippa et sa soeur Bérénice sont arrivés en grande pompe et ont fait leur entrée dans la salle d’audience, suivis des officiers supérieurs et des notables de la ville.  Sur un ordre de Festus, Paul a été introduit.  Roi Agrippa, a alors dit le gouverneur, et vous tous qui êtes ici présents, vous avez devant vous l’homme au sujet duquel toute la foule des Juifs est venue me trouver, à Jérusalem aussi bien qu’ici, pour crier qu’il n’avait pas le droit de vivre.  Or, en ce qui me concerne, je n’ai rien trouvé dans son cas qui puisse mériter une condamnation à mort.  Cependant, puisqu’il en a appelé à l’empereur, j’ai décidé de le lui envoyer.  Seulement, je ne dispose d’aucun fait précis à écrire à l’empereur.  C’est pourquoi je le fais comparaître devant vous, et tout spécialement devant toi, roi Agrippa, afin d’avoir quelque chose à écrire après cet interrogatoire.  Car il est absurde, me semble-t-il, d’envoyer ainsi un prisonnier à Rome sans pouvoir préciser les accusations dont il est l’objet.

 

Alors Agrippa a dit à Paul: Tu as la parole: tu peux présenter ta défense.  Alors Paul a étendu la main et a présenté ainsi sa défense: Roi Agrippa!  Je m’estime heureux de pouvoir aujourd’hui me défendre de toutes les accusations que les Juifs ont portées contre moi, car tu connais parfaitement toutes leurs coutumes et leurs discussions.  Veuille donc, je te prie, m’écouter avec patience.  Tous mes compatriotes savent comment j’ai vécu, dès ma jeunesse, au sein de mon peuple, à Jérusalem.  Ils me connaissent depuis longtemps et ils peuvent témoigner, s’ils le veulent bien, que j’ai conduit ma vie selon les principes du parti le plus strict de notre religion: celui  des pharisiens.  Et maintenant, si je suis traduit en justice, c’est à cause de mon espérance dans la promesse de Dieu à nos ancêtres.  Nos douze tribus espèrent voir son accomplissement en rendant leur culte à Dieu nuit et jour.  Oui, c’est à cause de cette espérance que je suis mis en accusation, par des Juifs, ô roi!  Et pourtant!  Trouvez-vous incroyable que Dieu puisse ressusciter des morts?  Pour moi donc, j’ai d’abord pensé que je devais m’opposer par tous les moyens au nom de Jésus de Nazareth.  C’est ce que j’ai fait à Jérusalem: j’ai jeté en prison, en vertu des pouvoirs que j’avais reçus des chefs des prêtres, un grand nombre de ceux qui appartenaient à Dieu, et, lorsqu’il s’agissait de les condamner, j’ai voté leur mise à mort.  Je passais d’une synagogue à l’autre pour les faire punir et essayer de les contraindre à renier leur foi; dans ma très grande fureur, j’allais jusque dans les villes étrangères.  C’est ainsi qu’un jour, muni des pleins pouvoirs que m’avaient accordés les chefs des prêtres en me donnant cette mission, je me suis rendu à Damas.  J’étais en chemin et il était environ midi.  C’est alors, ô roi, que j’ai vu, venant du ciel, une lumière plus éclatante que celle du soleil.  Elle m’enveloppait de son éclat ainsi que mes compagnons de voyage.  Nous sommes tous tombés à terre, et j’ai entendu une voix qui me disait  en araméen: “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Tu te blesses toi-même en te rebiffant contre l’aiguillon.”  J’ai demandé: “Qui es-tu Seigneur?”  et le Seigneur a dit: “Je suis Jésus, que tu persécutes.  Mais lève-toi, tiens-toi debout.  Car je te suis apparu pour que tu sois mon serviteur, pour témoigner aux hommes que tu m’as vu et leur dire ce que je te ferai encore voir par la suite.  Je t’ai choisi du milieu du peuple juif et des païens, vers lesquels je t’envoie.  Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec ceux qui appartiennent à Dieu.”  Ainsi, ô roi Agrippa, je n’ai pas désobéi à cette vision venue du ciel.  Mais je me suis adressé d’abord aux habitants de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée, et enfin aux païens, et je leur ai annoncé qu’ils devaient changer, se convertir à Dieu et traduire ce changement par des actes.  Et c’est pour cette raison que les Juifs se sont emparés de moi dans la cour du Temple et qu’ils ont essayé de me tuer.  Mais j’ai été protégé par Dieu jusqu’à ce jour et je suis donc encore là pour apporter mon témoignage aux gens d’humble condition comme aux personnages importants.  Et ce que je déclare, ce n’est rien d’autre que les événements dont les prophètes et Moïse ont annoncé l’accomplissement: c’est-à-dire que le Christ souffrirait, et qu’il serait le premier à ressusciter des morts pour annoncer la lumière du salut, non seulement au peuple juif mais aussi aux païens. 

Chers enfants, Paul en était là dans sa défense, quand Festus s’est écrié: Tu es fou, Paul!  Ton grand savoir te fait perdre la tête!  Non excellence, a répondu Paul, je ne suis pas fou.  Tout ce que je dis est vrai et sensé. D’ailleurs le roi Agrippa est au courant de ces faits – et c’est pour cela que je peux lui en parler avec assurance.  Aucun de ces événements ne lui échappe, j’en suis sûr, car ce n’est pas un secret qu’ils se sont produits.  Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa?  Oui, je le sais, tu y crois.  Alors Agrippa a dit à Paul: Encore un peu et tu vas me persuader que tu as fait de moi un chrétien!  Qu’il s’en faille de peu ou de beaucoup, a repris Paul, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent en cet instant, vous deveniez comme je suis moi-même, à l’exception de ces chaînes! Là-dessus, le roi s’est levé, et le gouverneur, Bérénice, ainsi que tous ceux qui avaient siégé avec eux l’ont imité.  En se retirant, ils se disaient les uns aux autres: Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ou la prison.  Et Agrippa a dit à Festus: Il aurait pu être relâché, s’il n’avait pas fait appel à l’empereur.

Voilà donc, chers enfants, comment s’est terminé le séjour de Paul à Césarée.  Maintenant, il devait voyager en bateau jusqu’à Rome pour y comparaître devant l’empereur romain.  Et ce voyage n’a pas été de tout repos, comme nous le verrons la prochaine fois.  Alors, soyez bien à l’écoute de notre prochaine émission. D’ici là je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!