UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES (1)

La dernière fois, nous avons parlé ensemble de la vraie connaissance de Dieu. Connaître Dieu, ce n’est pas essayer par soi-même de se faire une idée de qui Il est, car cela n’aboutit qu’à forger des idoles, c’est-à-dire des fausses représentations de Sa personne. C’est comme cela que les hommes et les femmes aveuglés par leurs propres idées ont fabriqué des statues de pierre ou de bois, qui leur ressemblaient, et les ont adorées comme si elles étaient divines. C’est cela que la Bible appelle l’idolâtrie, et que le premier et le second commandements interdisent. Lisons ensemble ces deux commandements adressés au peuple d’Israël par l’intermédiaire de Moïse, au chapitre 20 du livre de l’Exode, dans l’Ancien Testament: “ Alors Dieu prononça toutes ces paroles en disant: Je suis l’Éternel, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte; car moi, l’Éternel ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui use de bienveillance jusqu’à mille générations envers ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.”

Il est clair que Dieu se révélant à son peuple proscrit tout culte rendu à des idoles ou à d’autres divinités qui n’existent que dans l’imagination corrompue de créatures aveuglées. Aujourd’hui, si l’on a moins affaire à des idoles de bois ou de pierre que dans le passé, cela ne veut pas dire que les idoles aient disparu de la vie des hommes, loin de là. Simplement, elles revêtent des visages différents. Par exemple le culte rendu à des esprits, ceux des ancêtres ou autres, n’est rien d’autre qu’une idolâtrie. C’est rechercher de l’aide ou un soutien quelconque dans des forces naturelles ou spirituelles par le biais de pratiques occultes le plus souvent destinées à faire du mal à son prochain. C’est de toutes façons révérer et appeler à l’aide quelqu’un d’autre que l’Éternel Dieu, le seul vrai Dieu. C’est mettre sa confiance dans des forces qui sont appelées elles aussi à se soumettre à Dieu, et à lui obéir. L’invocation de ces forces et la soumission envers elles témoignent d’une obéissance non à Jésus-Christ, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, mais à l’ennemi qu’il a vaincu sur la croix de Golgotha, le grand adversaire, Satan. Qui pourrait nier l’existence de pratiques sataniques, magie noire et autres, sur tous les continents de notre terre? Elles n’ont pas lieu seulement en Afrique, mais en France et dans d’autres pays européens. Il suffit de voir le nombre de librairies spécialisées dans l’occultisme pour s’en rendre compte. S’adonner à ces pratiques, avoir recours à l’invocation des esprits, s’est se dresser directement contre le Dieu Tout-Puissant et s’exposer à Son jugement. C’est aussi tomber dans l’esclavage et la misère morale et spirituelle, car ces pratiques entraînent la destruction progressive de ceux qui s’y adonnent, tout comme l’alcool ou les drogues détruisent les corps et esprits de ceux qui en sont les prisonniers.

Connaître Dieu en vérité, c’est le connaître dans et par Sa Parole révélée, la Bible. C’est le connaître à travers le seul Médiateur que Dieu nous ait donné, Jésus-Christ, le Fils Éternel de Dieu qui est devenu homme et a habité sur terre, parmi nous, pour nous ouvrir l’accès au Père éternel. C’est le connaître par la persuasion que le Saint Esprit produit dans nos coeurs, et qui nous libère de l’esclavage de l’idolâtrie. Ceci nous amène maintenant à parler du Dieu en trois personnes que la Bible révèle. Comment pouvons-nous parler d’un seul Dieu en trois personnes? Encore une fois, il ne s’agit pas du fruit d’une imagination purement humaine, mais une révélation de Dieu sur son être qui devient claire au fur et à mesure que nous étudions Sa Parole. Le mot de Trinité, pour exprimer cette idée d’un seul Dieu en trois personnes, n’apparaît nulle part sur les pages de la Bible, et pourtant il rend bien compte de ce que l’être de Dieu n’est pas un bloc monolithique indistinct. Au contraire coexistent en Dieu trois personnes égales unies dans une communion éternelle et parfaite. Non pas trois dieux, ni trois parties ou modes d’existence de Dieu, mais un seul Dieu en trois personnes: Père, Fils et Saint Esprit. Dans l’Ancien Testament, nous n’en avons que des allusions. Ainsi le mot Dieu, en hébreu, est un mot pluriel. L’Esprit de Dieu est mentionné dès le début du livre de la Genèse, lors du récit de la Création. Au livre de l’Exode, chapitre 23, versets 20 à 23, il est question de l’Ange de l’Éternel. Dieu parle au peuple qu’il s’est choisi, et lui dit, par l’intermédiaire de Moïse: “Moi, j’envoie un ange devant toi, pour te garder en chemin et te faire arriver au lieu que j’ai préparé. Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, obéis-lui; ne lui cause pas d’amertume, parce qu’il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. Mais si tu lui obéis, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires. Mon ange marchera devant toi et te conduira chez les Amoréens, les Hittites, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Yébousiens, et je les exterminerai.” Plus loin dans l’Ancien Testament, on trouve des allusions à la Parole de Dieu comme pouvoir créateur, et même à la sagesse de Dieu présentée comme une personne. Au psaume 36, verset 6, nous lisons: “Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche.” Lisons maintenant ensemble tout le passage suivant tiré du livre des Proverbes, chapitre 8, les versets 12 à 31, et qui nous parle de la sagesse de Dieu présentée comme une personne au caractère disctinct: “Moi, la sagesse, j’ai pour demeure la prudence, et je sais trouver la connaissance de la réflexion. La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal. L’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais. Le conseil et la raison m’appartiennent; je suis l’intelligence, la force est à moi. Par moi les rois règnent, et les princes ordonnent ce qui est juste; par moi gouvernent les chefs, les notables, tous les juges de la terre. Moi j’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me recherchent me trouvent. Avec moi sont la richesse et la gloire, les bien durables et la justice. Mon fruit est meilleur que l’or, que l’or pur, et ce que je rapporte est meilleur que l’argent de choix. Je marche dans le chemin de la justice, au milieu des sentiers de la droiture, pour donner des biens en héritage à ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors. L’Éternel me possédait au commencement de son activité, avant ses oeuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. J’ai été enfantée quand il n’y avait point d’abîmes, point de sources chargées d’eaux; avant que les montagnes soient établies, avant les collines j’ai été enfantée; il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier grain de la poussière du monde. Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là; lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme, lorsqu’il fixa les nuages en haut, et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, lorsqu’il donna une limite à la mer, pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, lorsqu’il traça les fondements de la terre, j’étais à l’oeuvre auprès de lui, et je faisais de jour en jour ses délices, jouant devant lui tout le temps, jouant sur la surface de sa terre, et trouvant mes délices parmi les êtres humains. Et maintenant, mes fils, écoutez-moi; heureux ceux qui observent mes voies! Écoutez l’instruction et devenez sages, ne la négligez-pas. Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille de jour en jour à mon seuil, qui monte la garde près des montants de mes portes! Car celui qui me trouve a trouvé la vie et obtient la faveur de l’Éternel. Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.”

Ce passage nous parle de la sagesse éternelle de Dieu comme d’une personne ayant préexisté au monde, et contre qui on peut directement pécher. La sagesse de Dieu, selon Proverbes chapitre 8, ne fait pas partie de la Création, elle a été enfantée au commencement par Dieu, dans l’éternité, et elle est à l’oeuvre dans le gouvernement du monde; elle est même au travail avec l’Éternel dans l’oeuvre de la Création, comme un artisan puissant. Dans le livre du prophète Ésaïe, au chapitre 48, verset 16, un autre passage de l’Ancien Testament approche de près une expression de la Trinité. Ici c’est Dieu qui parle: “Approchez-vous de moi, écoutez! Dès le commencement, je n’ai point parlé en cachette, dès l’origine de ces choses j’étais là. Et maintenant, le Seigneur, l’Éternel m’a envoyé avec son Esprit.” Dans ce passage, le Seigneur, l’Éternel, envoie une personne qui était là dès l’origine des événements rapportés, et qui est envoyée avec l’Esprit de Dieu. Ce verset reste mystérieux, mais, prononcé dans un contexte où la foi en un seul Dieu est très stricte, par opposition aux peuples païens qui adorent toutes sortes de divinités, il nous indique quelque chose de très profond: l’existence d’un serviteur venant de Dieu Lui-Même, et accompagné de l’esprit de Dieu. Or un peu avant, au chapitre 46 du livre du prophète Esaïe, Dieu a dit: “Souvenez-vous des premiers événements; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, je suis Dieu et rien n’est semblable à moi.” Au chapitre 42 du même livre, il est parlé de du serviteur de l’Éternel en ces termes: “Voici mon serviteur auquel je tiens fermement, mon élu en qui mon âme se complaît. J’ai mis mon Esprit sur lui; il révèlera le droit aux nations. Il ne criera pas, il n’élèvera pas la voix et ne la fera pas entendre dans les rues. Il ne brisera pas le roseau broyé et il n’éteindra pas la mèche qui faiblit; il révèlera le droit selon la vérité. Il ne faiblira pas ni ne s’esquivera, jusqu’à ce qu’il ait établi le droit sur la terre, et que les îles s’attendent à sa loi.” On pourrait passer beaucoup de temps à étudier tous les passages de l’Ancien Testament qui parlent de l’unité de Dieu et qui excluent absolument toute idée qu’il y aurait plusieurs dieux, et aussi ceux qui font d’une manière ou d’une autre allusion à plusieurs personnes au sein de la divinité unique. Mais nous nous arrêterons ici aujourd’hui, et nous parlerons en détail la fois prochaine de la Révélation divine concernant le Dieu Père, Fils et Saint Esprit telle qu’elle nous apparaît clairement dans le Nouveau Testament.