UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES (2)

Nous avons vu ensemble lors de nos deux précédentes émissions que connaître Dieu véritablement, c’est le connaître non pas selon nos propres idées ou notre imagination, mais c’est le connaître et l’adorer selon la Révélation qu’Il nous donne de Lui-même dans sa Parole. Soit nous adorons nos propres idoles, c’est-à-dire les représentations faussées que nous nous faisons de sa personne, soit nous acceptons que seul Dieu peut parler de Lui-Même avec autorité et en vérité. La dernière fois nous avons passé en revue quelques passages de l’Ancien Testament qui font allusion au fait qu’en Dieu, qui est Un, coexistent éternellement trois personnes. L’Esprit de Dieu, le Serviteur de l’Éternel ou l’ange de l’Éternel sont mentionnés à plusieurs reprises au cours des écrits de l’Ancien Testament, et bien qu’on ne puisse formuler une doctrine précise de la Trinité à partir de ces passages, ils indiquent toutefois que l’unicité de Dieu, qui se distingue de toutes les idoles païennes, n’exclut pas l’existence de plusieurs personnes au sein de la divinité. L’idée de Messie dans l’Ancien Testament, c’est-à-dire d’un envoyé de Dieu qui est bien plus qu’un ange, et qui est chargé de gouverner la Création avec justice, pointe aussi vers cette direction. Les rois d’Israël ou de Juda, en tant qu’oints de l’Éternel sur terre, portent bien le titre de Messie, mais lorsqu’on étudie les passages de l’Ancien Testament qui concernent le Messie, on s’aperçoit vite qu’ils ont une portée qui dépasse telle ou telle personne royale d’une lignée terrestre de rois humains. En ce sens, on peut dire qu’une personne comme le roi David, prototype de celui qui est oint par Dieu pour régner, est la figure, ou le type d’un Messie à venir qui sera, lui, parfait et éternel. Il est aussi clair d’après l’Ancien Testament que ce Messie, que les Juifs attendaient avec impatience, sera un descendant direct du roi David, appartenant à la tribu israélite de Juda.

Mais c’est dans le Nouveau Testament que la Révélation d’un seul Dieu en trois personnes devient tout à fait claire. Et c’est la venue sur terre du Messie attendu, Jésus-Christ, qui rend pour nous cette Révélation suffisante.

Examinons ensemble plusieurs textes du Nouveau Testament qui d’une part confirment l’unicité de Dieu, et d’autre part clarifient la notion d’un seul Dieu en trois personnes. Dans sa lettre aux Chrétiens de Rome, Paul écrit, au chapitre 3, verset 29: “Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l’est-il pas aussi des païens? Oui, il l’est aussi des païens, puisqu’il y a un seul Dieu qui justifiera en vertu de la foi les circoncis, et au moyen de la foi les incirconcis”. Dans la lettre de Paul aux Galates, chapitre 3, verset 20, nous lisons: “Or le médiateur n’est pas médiateur d’un seul, tandis que Dieu est unique.” Cette confession de l’apôtre chrétien Paul vient en droite ligne de l’Ancien Testament, en particulier du livre du Deutéronome, chapitre 6 verset 4 et 5, que je vous lis: “Écoute Israël! L’Éternel notre Dieu, l’Éternel est un. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force.” Or ce même Paul, qui prêche l’Évangile de Jésus-Christ, et qui se situe en droite ligne du passage du Deutéronome que nous venons de lire, peut écrire dans sa première lettre aux Chrétiens de Corinthe, chapitre 8, versets 5 et 6, les paroles suivantes: “Car, quoiqu’il y ait ce qu’on appelle des dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, -et de fait il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs, - néanmoins pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.” Vous voyez, amis auditeurs, que Paul, qui affirme constamment qu’il n’y a qu’un seul Dieu, parle aussi de Jésus-Christ en terme de Seigneur, et ajoute même que c’est par lui que toutes choses existent, et que nous sommes. Or dire ceci c’est sans l’ombre d’un doute attribuer la divinité à Jésus-Christ, tout en affirmant qu’il y a un seul Dieu. Examinons d’autres textes écrits soit par l’apôtre Paul, soit par un autre auteur du Nouveau Testament. En concluant sa seconde lettre aux Corinthiens, Paul les salue de cette manière: “Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous!” Ici, nous avons une formule trinitaire très claire. Nous avons aussi vu lors d’un message précédent concernant l’action de Dieu au sein de l’Église de Thessalonique, que le Père, le Fils et le Saint Esprit sont actifs dans la fondation et l’édification de cette jeune communauté chrétienne. Rappelons brièvement l’essentiel du premier chapitre de la lettre de Paul aux Thessaloniciens: la salutation initiale de cette lettre s’adresse à “l’Église des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus-Christ”. Puis Paul dit: “Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l’oeuvre de votre foi, du travail de votre amour, et de la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ.” A la fin du chapitre, la relation entre le Père et Jésus-Christ, son Fils, devient claire lorsque Paul écrit: “On raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, en vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir.” Mais l’Esprit Saint est aussi mentionné dans ce chapitre, comme nous le voyons dans le passage suivant: “Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus, car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit saint et une pleine certitude. (…) Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint.”

Un autre auteur du Nouveau Testament, l’apôtre Pierre, salue de la manière suivante ceux à qui il adresse sa lettre: “Pierre, apôtre de Jésus-Christ, aux élus qui sont étrangers dans la dispersion: au Pont, en Galatie, en Cappadoce, en Asie et en Bythinie, élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus-Christ: Que la grâce et la paix vous soient multipliées.” Encore une belle formule trinitaire qui nous vient directement du Nouveau Testament!

Mais que dit Jésus-Christ lui-même? Lisons ensemble deux passages de l’Évangile selon Jean, le premier au chapitre 5,versets 17 à 23. Ces deux passages nous montrent Jésus en conflit avec les Juifs au sujet de son identité: “Mais Jésus leur répondit: Mon Père travaille jusqu’à présent. Moi aussi, je travaille. A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant ainsi lui-même égal à Dieu. Jésus leur répondit donc: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire par lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait également. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait; il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. En effet, comme le Père ressuscite des morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre qui il veut. De plus le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.” Il est clair d’après ce passage que tout en soulignant la relation de Père à Fils qui existe entre lui et Dieu, Jésus s’attribue des caractéristiques divines auxquelles aucune autre créature n’a le droit de prétendre: le même honneur qu’à Dieu, le pouvoir de ressusciter les morts, de juger, et une communion parfaite entre lui et Dieu, communion par laquelle le Père lui montre toutes ses oeuvres.

Au chapitre 8 de l’Évangile de Jean, Jésus est de nouveau en dispute avec les Juifs sur son identité. Dans ce passage que je vous lis, Jésus affirme qu’il existe avant Abraham, et en prononçant les mots: “Avant qu’Abraham fût, moi, je suis” il s’attribue en fait une existence éternelle qui précède même la création du monde: “Les Juifs lui répondirent: N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as en toi un démon? Jésus répondit: “Je n’ai pas de démon, mais j’honore mon Père, et vous me déshonorez. Moi, je ne cherche pas ma gloire; il en est un qui la cherche et qui juge. En vérité, en vérité je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Maintenant, lui dirent les Juifs, nous savons que tu as en toi un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu dis: Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera jamais la mort. Es-tu plus grand que notre Père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être? Jésus répondit: si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites: Il est notre Dieu! Et vous ne le connaissaez pas; moi je le connais. Si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli d’allégresse à la pensée de voir mon jour: il l’a vu et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham? Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis. Là-dessus, ils prirent des pierres pour les lui jeter; mais Jésus se cacha et sortit du temple.”

Toujours dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 14, Jésus parle à ses disciples du Saint Esprit comme d’une personne divine qui sera pour eux le Consolateur, après son départ. Il n’y a aucun doute d’après ces paroles qu’il s’agit bien d’une personne divine, et non d’une simple force spirituelle. Écoutez plutôt: “Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous.” Un peu plus loin dans ce chapitre, nous lisons les paroles suivantes: “Je vous ai parlé de cela pendant que je demeure auprès de vous. Mais le Consolateur, le Saint Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.” Le Saint Esprit ne fait donc pas que consoler, il enseigne et rappelle aux disciples l’enseignement de Jésus.

Nous conclurons la prochaine fois notre étude sur l’enseignement de la Trinité dans la Bible, en reprenant d’autres passages du Nouveau Testament, et en tâchant de comprendre la portée de l’enseignement biblique sur la nature de Dieu.